e 21 mars à la Chambre des Communes, George Osborne présentait le budget 2012 du Royaume Uni (voir photo). Chancelier de l’Echiquier (ministre des Finances et du Trésor), il a détaillé son plan de rigueur en précisant qu’il ne ferait « pas augmenter le régime de taxe concernant les boissons alcoolisées, les épargnant contrairement aux cigarettes ».
La profession ne s’est pourtant pas félicitée de cette clémence. Au contraire, des protestations contre le maintien du système actuel ont immédiatement suivi. La méthode de calcul en vigueur prévoit une hausse annuelle automatique de 2 % du prix des boissons alcoolisées, en plus de l’inflation. Appelé « Tax Escalator » en Angleterre, ce système a été mis en place en 2008 et fait de l’Angleterre le pays qui taxe le plus les boissons alcoolisées. Comme le déclarait Jancis Robinson MW sur son blog : « les douanes et la TVA représentaient déjà la moitié du prix d’une bouteille vendue ». Maintenant 56 % du prix d'achat d'une bouteille de vin serait dû aux taxes gouvernementales.
Depuis le 26 mars, la taxe sur les boissons alcooliques a donc augmenté de 5 % au Royaume-Uni. Selon l’Association Anglaise des Vins et Spiritueux (WSTA), le prix d’une bouteille de vin a augmenté de 11 pence et celle d’un spiritueux de 41 p. Le syndicat ajoute que ces « taxes prohibitives seront encore plus criantes lors des Jeux Olympiques. Nos voisins européens paieront alors £ 4,89 pour une bouteille qu’ils auraient acheté £3,26 à Paris et £1,52 à Madrid. » La nomination d'un haut fonctionnaire, Miles Beale, à la tête de WSTA témoigne de la volonté de l'association de se faire entendre par les politiques anglais (pour en savoir plus, cliquer ici).