elon l’Organisme International de la vigne et du vin (OIV), le vignoble mondial compte actuellement 7,495 millions d’hectares, contre 7,735 en 2008 (-3,2 %). Entre 2010 et 2011, les baisses de surface se sont situées en Espagne et en Argentine (-5%), Grèce (-2%), France, Italie, Turquie, Portugal, Afrique du Sud (-1%), tandis que les augmentations concernent l’Australie (+2,5%), le Chili et la Chine (+1%). Espagne, Italie et France ont perdu en un an 77 000 ha (respectivement 50 000, 15 000 et 12 000).
La production mondiale pour 2011 est évaluée à 265 millions d’hl, soit +0,6% par rapport à 2010. Les pays qui voient leur production augmenter cette année sont la France, le Portugal, le Chili, les pays d’Europe centrale et orientale. Entre 2001 et 2011, les cinq premiers pays producteurs ont vu leur part dans la production totale baisser de 62 à 60%. Parmi eux, seule l’Espagne voit sa part de la production mondiale augmenter, alors qu’elle est en baisse pour la France, l’Italie, les Etats-Unis et l’Argentine.
La consommation mondiale, qui était en recul depuis 2009, serait stabilisée, autour de 242 millions d’hectolitres, et l’écart entre production et consommation serait en-dessous des 30 millions d’hectolitres, qui représentent la moyenne des usages industriels des vins. Les conditions seraient donc réunies pour l’apparition de tensions sur les prix.
Par pays, la consommation se reprend légèrement en France (47,4 litres de vin par an et par habitant contre 46,1 en 2010), ainsi qu’aux Etats-Unis (9,1 en 2011), alors qu’elle est en baisse modérée dans beaucoup de pays. En quatre ans (2007-2011), les consommations espagnole et italienne ont perdu chacune 7 litres (passées respectivement de 29 et 45 à 22 et 38 l/an/h.) Par contraste, pendant ces quatre années, la Chine a connu une croissance de 22,4%, l’Afrique du Sud de 13,7% et la Nouvelle Zélande de 7,4%.
Pour la deuxième année, la part des pays européens est en croissance dans dans les échanges internationaux, alors que celle des autres pays est globalement en décroissance. Le total de ces échanges est en forte reprise (+7,9%) à 103,5 millions d’hectolitres.
Il est intéressant de recouper l’évolution de la part du vrac dans les exportations des différents pays, et l’évolution de ces dernières : en 2011, la France est stable (à 19% de vrac) pour des exportations en hausse ; pour l’Afrique du Sud (50%), l’Argentine (33%), l’Espagne (57%), la part du vrac augmente, ainsi que les exportations totales ; pour l’Australie (48%), le vrac augmente mais les exportations sont en baisse; l’Italie (33%) et les Etats-Unis (47%) voient leur part de vrac baisser mais leurs exportations croître ; le Chili (32%) vend moins de vrac, mais exporte aussi moins.