n a connu un contexte plus facile pour une présidence de fédération syndicale…Elu à la présidence de la FAV 37-72 en 2019, Benoît Gautier doit gérer peu après, avec la directrice de la fédération Camille Roubière, les conséquences en cascade de la pandémie du Covid et des confinements, puis les gels dévastateurs du printemps 2021.
Mais l’homme est solide. Malgré de sérieux soucis de santé, il a « tenu la boutique ». « J’ai subi plusieurs interventions chirurgicales mais j’ai assuré mes missions de président. J’ai fait ce que j’avais à faire. Je ne regrette rien, même si à cette fonction on est toujours dans l’urgence, et plus encore avec le Covid et le gel. Nous avons été réactifs ».
Le vigneron de Vouvray avait aussi veillé à déléguer. « J’ai toujours été pour la répartition des rôles, en faisant confiance aux élus à la FAV, dont certains se sont beaucoup impliqués, comme Charles Pain qui me succède à la présidence ».
Faisant souvent preuve de bonhomie mais aussi adepte du franc parler, Benoît Gautier sait manier les réseaux sociaux, Facebook et plus encore Twitter. De quoi démultiplier l’impact de ses prises de positions syndicales, avec de très bonnes retombées et des reportages télé. « C’est dans mes vignes en 2021 que le ministre de l’Agriculture Julien Denormandie a annoncé le déclenchement de l’indemnisation pour calamités agricoles, se souvient-il. Suite au gel de 2021, nous avons obtenu la plus grosse enveloppe d’aides de la région Centre val de Loire, 445 000 €. Avec les élus de la FAV 37-72, nous avons été efficaces dans le recensement des dégâts du gel, et dans la relation privilégiée établie avec la presse, la DDT, la préfète Marie Lajus. Elle était d’ailleurs venue dans mes vignes avant l’aube allumer des bougies ! »
Benoît Gautier se souvient aussi de ses combats pour la réforme de l’assurance récolte, pour l’ouverture des domaines pendant les confinements Covid, puis pour la réautorisation des dégustations.
Autre motif de satisfaction, la pérennité du succès de VitiLoire, la grande fête des vins de Loire à Tours (plus de 40 000 visiteurs cette année), que la FAV 37-72 co-organise avec la mairie depuis le désengagement d’InterLoire.
Benoît Gautier a également œuvré pour le rapprochement de la FAV 37-72 et de sa voisine du Loir-et-Cher. Les deux fédérations ont développé des actions communes sur la formation, la communication sur les métiers viticoles, l’information réglementaire, et l’accueil des néo-vignerons et vigneronnes, via des soirées « Nouvelle Vague ».
Alors qu’il prépare la transmission de son domaine, l’ex-président de la FAV appelle son successeur Charles Pain et son équipe à renforcer l’accompagnement de ces nouvelles générations, « en travaillant avec la chambre d’agriculture, les ODG et les lycées viticoles ».