e packshot est un outil de communication indispensable. « C’est la première chose que nous demandons aux vignerons qui nous confient leurs relations presse », indique Servane Grisot, gérante de Com’en Provence, agence de relations publiques spécialisée dans le vin.
« Ce terme désigne la photographie d’un objet sur un fond blanc, explique Karine Faby, photographe. C’est un exercice technique. Surtout s’agissant des bouteilles de vin : le verre reflète la lumière et il est très compliqué à éclairer. » Pour cette raison, « il faut faire appel à un professionnel, juge Servane Grisot. Le packshot est un vecteur d’image. Il doit être impeccable. Et similaire d’une bouteille à l’autre pour une même propriété. » Autre bonne raison d’avoir un packshot de qualité : la plupart des moteurs de recherche déclassent les photos floues.
Les photographes réalisent ces photos en studio. « Je crée différents éclairages dans le but de dompter les reflets du verre et faire ressortir les qualités du vin : sa brillance s’il s’agit d’un blanc, sa transparence dans le cas d’un rosé, détaille Karine Faby. Ce jeu d’éclairage permet aussi de restituer les détails de la bouteille et de l’étiquette tels que les vernis, reliefs, dorures… Après la séance photo, je superpose avec un logiciel de traitement d’images les prises de vue que j’ai réalisées afin de parfaire le visuel. »
À quoi servent ces packshots ? Pour commencer, à illustrer les fiches techniques, les dépliants et les sites internet des domaines. Ensuite, « tous les sites de vente sur internet demandent des packshots », indique Maximilien Oms, cofondateur de l’agence Visuell. « Les journalistes nous réclament régulièrement ce type de supports pour illustrer leurs commentaires de dégustation », ajoute Servane Grisot.
Une fois réalisés, les visuels peuvent être réutilisés autant que de besoin. Refaire les prises de vue lors d’un changement de millésime peut même s’avérer inutile, le photographe pouvant remplacer la mention par l’année suivante à l’aide d’un logiciel de traitement d’image. Tant que le packaging ne change pas, inutile de refaire un packshot.
Les clichés sont généralement envoyées aux domaines via internet. « Je fournis les images en haute définition pour les impressions papier, et en basse définition pour les réseaux sociaux ou les sites internet », indique Karine Faby. Afin d’optimiser le référencement sur les moteurs de recherche, elle renseigne les métadonnées des photos en indiquant la couleur du vin, les cépages, l’appellation… Les photographes cèdent habituellement leur droit d’auteur sur ces photos pour une durée déterminée. Quant au coût, il oscille entre 30 et 50 € HT le packshot. Le délai de réalisation est d’environ une semaine. Mieux vaut toutefois anticiper pour s’assurer d’obtenir les visuels dans les temps.