our Patrick Degiovanni, directeur général adjoint de Pacifica, « il n’existe pas de produit d’assurance ni de produit bancaire qui offre un rendement aussi élevé que l’assurance récolte ». Ses calculs sont simples mais statistiques : ils ne s’appliquent pas à des cas particuliers mais à l’agriculture française dans son ensemble, pour une longue période.
« Quand la ferme France paie 100 de cotisations, nous lui reversons 80 de dédommagement pour les sinistres ; nous gardons 20 pour couvrir nos frais de gestion, d’acquisition de contrats etc., explique-t-il. Or comme l’assurance-récolte est subventionnée à 70%, les assurés paient en réalité 30. Donc pour une prime qui coûte 30 nette de subvention, ils touchent 80 plus quelques 10 points du fonds national de solidarité. Il n’existe aucun produit avec un rendement aussi élevé. C’est ce qu’il faut expliquer pour faire comprendre à chacun l’intérêt de s’assurer. »
Le 21 février la direction de Pacifica et de Crédit Agricole assurances a réuni la presse pour vanter les mérites et le succès du nouveau contrat d’assurance récolte. Outre son rendement élevé, ces dirigeants soutiennent qu’il coûte aussi moins cher que l’ancien pour un niveau de garantie égal.
« Pour un même niveau de franchise et un même capital garanti, nous sommes sur une baisse de 10 à 15 % des primes en viticulture », assure Jean-Michel Geeraert, directeur de la division agriculture de Pacifica. Une baisse qui s’explique par la hausse de la subvention et la baisse du taux de franchise à partir duquel l’assurance est subventionnée.
Mais dans les faits, le coût des primes est plutôt en hausse. « Nos assurés cherchent à couvrir un capital supérieur pour couvrir la hausse de leurs frais de fonctionnement », observe Jean-Michel Geeraert.
Tous ces changements rendent l’assurance-récolte plus attractive. Au 11 février, Pacifica et Crédit agricole assurance enregistraient 16% de viticulteurs assurés de plus que l’an dernier. Un chiffre qui devrait sensiblement progresse car à quelques jours du 28 février, fin de la période de souscription pour les viticulteurs, « des caisses régionales voient leur activité exploser », assure Patrick Degiovanni. Pour le Crédit Agricole, un « choc assurantiel » est à l’œuvre.