’est en voulant aller nettoyer les baguettes d’une parcelle de pinot gris le 7 décembre au matin que l’ouvrier de Jean-Paul Wisser a découvert qu’il ne restait plus sur la plupart des pieds qu’un courson avec deux yeux ou rien ! 48 ares saccagés ! « Certains ceps pourront peut-être encore porter deux ou trois raisins » indique ce coopérateur de Rosenwiller dans le Bas-Rhin, exploitant un peu plus de 6 ha de vignes. « Je ne sais au juste pas quand ça s’est passé. Le ou les responsables n’ont pas utilisé de sécateur électrique. Cela a dû demander beaucoup de temps ». Deux de ses collègues, l’un de Rosheim, l’autre de Balbronn, ont subi les mêmes dommages sur des parcelles en coteau de 35 et 10 ares de pinot blanc et d’auxerrois. Le secteur où sévit le malfaiteur est invisible de la route. Les gendarmes se sont rendus deux fois sur les lieux la semaine passée.
Le week-end dernier, le malfaiteur a poursuivi son œuvre. Deux nouvelles rangées, soit 360 ceps supplémentaires de pinot blanc et d’auxerrois, ont été vandalisées comme les précédents chez Jean-Paul Wisser et chez son voisin. « Je passe maintenant tous les jours. Mais je ne peux pas y être en permanence. Je pense que ce n’est pas fini » dit le viticulteur. Un expert a estimé le préjudice de Jean-Paul Wisser pour perte de récolte à 8 000 €. Les trois viticulteurs ont déposé plainte. Il y a cinq ans, plusieurs exploitants dont déjà Jean-Paul Wisser avaient été victimes de dégradations analogues dans leurs vignes mais elles s’étaient limitées à quelques dizaines de pieds.