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riter d’achat. La marque de vins mousseux du négoce bourguignon Patriarche (groupe Castel) ne figure plus dans les achats des magasins Intermarché, qui sanctionne des demandes de revalorisation des prix lors des renégociations du printemps dernier ayant fait suite à l’invasion russe de l’Ukraine et à l’inflation galopante sur toutes les matières sèches. « Nous avons jugé la hausse proposée non justifiée : nous ne nous sommes pas entendus » résume Stéphane Friez, le responsable de la filière vin d’Intermarché.
Critiquant une augmentation concernant des vins déjà produits et conditionnés avant la crise actuelle, l’adhérent du magasin de Castres (Tarn) juge « inacceptable d’accepter une hausse à deux chiffres, de 20 à 30 %, pour une catégorie qui ne le justifie pas ». Au-delà de la hausse même, Stéphane Friez soulève l’enjeu « d’une performance potentiellement moindre avec ce prix. La question est de savoir si le client achèterait quand même. »
Alors que les dernières références de Kriter s’écoulent actuellement dans les enseignes Intermarché, ce retrait se ressent dans les chiffres de vente des vins de table du réseau entre mi-mai et mi-août 2022 selon les panels IRI : -5 % en volume par rapport à l’an passé (quand l’ensemble du marché enregistre une baisse de 1 %). « On ne remplace pas une marque, on transfère vers d’autres produits » pointe Stéphane Friez, qui note des baisses des ventes de vins de marque chez Intermarché (-4 % en volume, quand le marché est à -3 %) et des hausses pour les Marques De Distributeurs (-1,3 % pour Inter, contre -3,3 % pour l’ensemble du marché GMS).
Contacté, le négoce Patriarche ne souhaite pas commenter ce différend commercial.
