près sept ans de bons et loyaux services, Vinion cède la place aux C35 et C45. Pellenc démarre ce 1er avril la production de ces deux nouveaux sécateurs. « Leur nom correspond à leur diamètre maximal de coupe : 35 mm pour le C35 et 45 mm pour le C45, détaille Christophe Lafon, expert produit à l’usine de Pertuis (Vaucluse) du constructeur. À l’écoute des utilisateurs, nous proposons une nouvelle lame plume qui rentre mieux dans les souches. Et le mordant est plus puissant. Le C35 convient à ceux qui souhaitent tailler avec rapidité et aux petites coupes. Le C45 est plus adapté aux gobelets, aux vieilles vignes et aux bois de gros diamètre. »
« Nous avons aussi voulu un nom simple et international, ajoute Claire Lacroix, responsable marketing. Côté forme, nous avons modifié et décalé la garde et la gâchette. Nous avons revu le dessin du corps. Au final, le sécateur est mieux équilibré, la prise en main est plus facile. On ne ressent pas que son poids est légèrement supérieur. » En effet, le nouveau C35 pèse 720 g, contre 690 g pour le Vinion. Mais lorsqu’on le saisit, on ne le remarque pas car la prise en main est facile.
Activ’security : c’est l’innovation technologique sur ces sécateurs. Il s’agit d’une sécurité anti-coupure fonctionnant avec ou sans gants. « Une fois activée, cette fonction arrête la lame lorsqu’elle touche un doigt ou la main, décrit Christophe Lafon. Cette sécurité utilise la bio-impédance de l’utilisateur, c’est-à-dire sa résistance. Lorsqu’on touche la lame, une boucle électrique se ferme ; la lame se bloque. »
Pour activer cette sécurité, il faut une petite manipulation. « En effet, notre bio-impédance varie dans la journée, en fonction des conditions extérieures… Il est donc nécessaire de faire le calibrage chaque fois qu’on rallume le sécateur. » L’opération est simple et rapide : il suffit de toucher la contre-lame. La diode placée sur le côté passe alors du rouge au bleu clignotant, et inversement quand on désactive la sécurité.
Quant à la performance, Pellenc assure que ses nouveaux modèles sont plus puissants et plus durables que l’ancien. « Nous les avons testés sur trois campagnes, deux en France et une en Afrique du Sud, confie Christophe Lafon. Les conditions étaient particulièrement difficiles en Champagne, avec beaucoup d’humidité et de gros bois de taille au niveau du sol, voire dans le sol. Ils ont tenu le choc. »
Pour arriver à ce résultat, les ingénieurs de Pellenc ont changé le moteur et le motoréducteur. Ils ont intégré un graisseur à la base de la tête de coupe avec une réserve pour la journée. Ils ont amélioré l’étanchéité à la base du cordon. Et, pas besoin d’outil pour ouvrir la tête et la nettoyer. Il suffit de pousser la garde et de tirer le capot. C’est un peu dur quand c’est neuf, mais bien pratique. Dans le menu géré depuis la batterie, deux nouvelles fonctions apparaissent : le réglage de la sensibilité de la gâchette et un temps de latence pour la mise en sécurité.
Pour s’offrir le C35, il faudra débourser 1 190 € HT. Dans la mallette on trouvera le chargeur, la ceinture, une poche Holster, un brassard, une clé, une pierre et une recharge de graisse. Les gants sont optionnels. La commercialisation des C35 et C45 débutera après les vendanges. Patience est mère de sûreté.
Pellenc propose deux gants aux utilisateurs de ses C35 et C45. Tous deux sont ambidextres et portent du grip. L’un est pensé pour la main qui tient le sécateur. Il est plutôt confortable, fin et léger. L’autre est destiné à la main opposée, pour entrer dans la végétation et tenir le bois. Il est étanche, plus chaud et épais. Les tailles vont de 7 à 11.