ortie ce mercredi 9 février dans les cinémas français, la nouvelle adaptation du roman d’Agatha Christie Mort sur le Nil réunit à l’écran un casting flamboyant : Kenneth Branagh, Gal Gadot… et le château Malartic-Lagravière (53 hectares en AOC Pessac-Léognan). L’apparition à l’écran d’un millésime 1920 du grand cru classé de Graves n’est pas le fruit du hasard indique Séverine Bonnie, la responsable marketing et communication de la propriété familiale. « Depuis plusieurs années, on essayait de développer la notoriété de notre cru, sans avoir les moyens d’une multinationale. Nous avons pris contact avec une société qui assure des placements de produits dans les films. Notre idée est d’atteindre un public plus grand et plus international, qui ne connaît pas nos vins » explique Séverine Bonnie.
Entre les échos aux origines belges de la famille propriétaire (comme le détective Hercule Poirot qui est le protagoniste de cette histoire) et au blason du château (un bateau, certes pas de croisière), le placement de Malartic-Lagravière dans Mort sur le Nil semble tomber sous le sens (avec un positionnement glamour supplémentaire). La propriété n’en est pas à son coup d’essai, étant apparue dans la série Emily in Paris (dans la saison 2, disponible sur Netflix). Dans tous les cas, « cela permet une communication cohérente, en termes d’univers, de cible… Et de rediffusion, il s’agit d’une campagne de communication qui vit » ajoute Séverine Bonnie, inspirée par les modèles du genre que sont les partenariats tissés par la série de films James Bond avec les champagnes Bollinger et le château Angélus.


En termes d’investissement, « faire une campagne de communication aux Etats-Unis coûte une fortune » indique Séverine Bonnie, notant qu’un placement dans un film se trouve dans le même ordre de grandeur qu’un plan média. « Ce n’est pas un investissement négligeable, mais il est abordable : il faut travailler sur les retombées en s’investissant dans le relai » indique la responsable communication, ayant participé à des événements physiques à Hollywood (en tant que sponsor des dîners de l’American Cinematheque, sacrant Charlize Theron en 2020 et Scarlett Johansson en 2020) et relayant les apparitions sur les réseaux sociaux (avec la rigueur de répondre à tous les messages).
Ayant envoyé d’autres bouteilles à des tournages, Séverine Bonnie note qu’une apparition n’est jamais gagnée : « la production décide de la façon dont les bouteilles vont apparaître. Et l’on peut toujours être coupé au montage… »