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Bons résultats de la pulvérisation par drone
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Protection des vignes en forte pente
Bons résultats de la pulvérisation par drone

Au Sitevi, un groupe d’experts a présenté les résultats du programme Pulvé Drone. Ces machines s’avèrent sûres pour les utilisateurs et l’environnement et protègent efficacement les vignes, sauf lorsque la pression sanitaire est très forte.
Par Bertrand Collard Le 02 décembre 2021
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Bons résultats de la pulvérisation par drone
Xavier Delpuech (IFV), Jean-Paul Uzals (Inrae), Pierre-Henri Dubuis (Agroscope Changins) Laurent Lampin (MSA Ardèche-Drôme-Loire) et Sophie Buléon (chambre d'agriculture Ardèche) lors de la conférence Pulvé Drone au Sitevi - crédit photo : B. Collard
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ls cochent toutes les cases ou presque. Après deux ans d’expérimentation, les drones apparaissent comme une solution sûre pour les travailleurs et l’environnement et efficace pour la protection des vignes en pente. Ce 2 décembre au Sitevi, plusieurs experts ont fait part des résultats du programme national Pulvé Drone lors d’une conférence organisée par l’Inrae.

25 à 30 kg sur le dos

« Un pulvé à dos, c’est 25 à 30 kg sur le dos. Avec les équipements de protection en plus, on arrive à imaginer la difficulté que c’est que de le porter », a souligné Laurent Lampin. Ce conseiller en prévention des risques professionnels à la MSA Ardèche-Drôme-Loire a rapporté les résultats des mesures d’efforts physiques supportés par un pilote de drone comparés à ceux d’un opérateur traitant avec un pulvérisateur à dos.

Sans surprise, le premier travail est bien moins pénible que le second. Pour autant, piloter de drone de pulvérisation n’est pas sans effort. « Il faut accéder aux parcelles en pente, manipuler le drone qui pèse 15 à 25 kg selon qu’il est vide ou plein. Il y a aussi la charge mentale que constitue le pilotage », a souligné Laurent Lampin.

En toute logique aussi, un pilote de drone est bien moins exposé qu’un ouvrier portant un pulvé à dos. Mais la surprise vient de l’écart entre les deux. Lors du remplissage des pulvés, le premier est 6 fois moins exposé que le second et lors de l’application du traitement, c’est 300 fois moins.

Prudence les années de forte pression

S’agissant de la qualité de l’application, les drones pêchent un peu. Comme ils déposent peu de produit sur la zone des grappes, les années de forte pression, la qualité de la protection décroche avec eux. Dimitri Skoutelas, conseiller à la chambre d’agriculture de l’Aube l’a constaté. « Cette année, la pression était excessivement forte au niveau de la zone des grappes. Nous avons eu un meilleur résultat avec les traitements par enjambeur qu’avec ceux par drone. Les années de forte pression, il faut coupler les traitements au drone avec des traitements terrestres. » C’est ce qu’a fait la chambre d’agriculture d’Ardèche cette année avec succès. C’est aussi ce que recommandent les Suisses.

Peu de dérive

Dernier critère d’évaluation des drones : la dérive. Là bonne surprise. Dès lors que l’on équipe les drones de buses à injection d’air, la dérive est comparable à celle d’un atomiseur à dos et à peine supérieur à celle d’un chenillard selon les essais réalisés par l’IFV sur son banc Eoledrift.

Reste à cocher la dernière case : celle de l’acceptation par le public et par les Autorités de cette nouvelle technique de protection des plantes. Le groupe de travail Pulvé Drone a transmis un dossier avec toutes ces observations à l’Anses afin qu’elle se prononce.

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