résentant ce 23 novembre sa "feuille de route d’accompagnement des agriculteurs en difficulté", le gouvernement annonce augmenter de 12 millions d’euros, soit +40 %, le dispositif d’intervention financier de soutien aux exploitations agricoles. Les vignerons, céréaliers, éleveurs, etc. peuvent bénéficier d’un crédit d’impôt remplacement, d’une aide au répit, de prestations en cas de décès… et d’un renforcement du dispositif d’aide économique.
Les cellules d’accompagnement économique présentes dans chaque Direction Départementale des Territoires (DDT) proposent déjà cette offre d’audit global et d’aide à la relance de l’exploitation des exploitations agricoles en difficulté. Son budget annuel est doublé, passant de 3,5 à 7 millions €, pour proposer un outil plus facilement mobilisable en assouplissant certaines conditions d’accès. Les conditions d’accès à l’audit global deviendraient moins restrictives, avec un seuil du taux d’endettement passant de 70 à 50 %, quand la limite de participation maximale de l’état passe de 800 à 1 500 €. Concernant l’aide à la relance, la condition de contribution propre de 25 % sera moins restrictives, pour prendre en compte des ressources extérieures à celles des agriculteurs.
Prévention du suicide
Proposant également de relier les cellules locales de suivi des agriculteurs en difficultés financières, la feuille de route compte crever un abcès. « L’objectif est de mettre fin au tabou du mal être dans le monde agricole » souligne-t-on au ministère de l’Agriculture. « Le monde agricole parle peu de sa souffrance psychique. On la détecte trop tardivement, via des gestes souvent dramatiques. Le phénomène de suicide des agriculteurs est hélas connu. Il faut sortir de la rubrique des faits divers pour évoquer comme un phénomène de société » ajoute-t-on au ministère de la Santé.