ujourd’hui, seul l’arrachage obligatoire des plants de vigne contaminés et condamnés par la bactérie Xyllela fastidiosa fastidiosa et le contrôle des populations d’insectes vecteurs permet de contenir la maladie de Pierce.
Des chercheurs de l’Université A&M du Texas pensent avoir trouvé une méthode moins radicale : un traitement biologique reposant sur l’utilisation de phages, des virus n'infectant que des bactéries, omniprésents dans l'ensemble de la biosphère mais très peu utilisés en agriculture du fait de la difficulté de la breveter.
« Pour éviter les effets délétères sur des insectes utiles ou sur les abeillers et ne cibler que Xyllela, nous n’avons pas opté pour un traitement de surface mais choisi d’injecter directement le page à l’intérieur de la plante pour » explique le microbiologiste Carlos Gonzales, à la tête des recherches.
L’opération a été testée avec succès dans des vignobles du nord de la Californie très touchés par la maladie. « Nous avons réduit son étendue de 60%, en éliminant les jaunissements ou les rougissements partiels, le dessèchement des feuilles, et les défauts de lignification et d’aoûtement » indique Carlos Gonzales.
Aux Etats-Unis, le traitement a été approuvé par l'Agence de la protection de l’environnement. Il est pour l’heure autorisé en Californie, en Arizona et au Texas pour une utilisation dans la production biologique.