’incendie est parti, selon les informations de France 3 Alpes Côtes d’Azur, lundi 16 août vers 17h45 de Gonfaron au niveau de l'aire d'autoroute des Sigues sur l'A57, à une centaine de kilomètres au nord-est de Toulon. Le mistral a largement contribué au développement de l’incendie avec ses 70 km/h. Les flammes ont pris de la vigueur durant la nuit pour parcourir 24 kilomètres en direction du Golfe de Saint-Tropez détruisant la végétation d’une partie du Massif des Maures. Jusqu’à 900 pompiers ont été mobilisés durant les dernières heures. En fin de matinée, ce 17 août, les flammes n’étaient toujours pas maîtrisées. Selon les évaluations, entre 5000 et 6000 hectares sont désormais détruits.
Quelles sont les conséquences pour le vignoble ? « A cette heure, il est difficile de dresser un bilan. Le feu détruit les bois autour des vignes. Le souffle chaud et le choc de chaleur provoque un dessèchement des vignes. Il faut attendre pour pouvoir accéder au vignoble et évaluer les dégâts » indique Benoit Ab-Der-Halden, directeur d’exploitation des Vignobles Chevron-Villette. Il s’agit en particulier d’évaluer les dégâts sur le volume de récolte et la présence de goûts de fumées.
Joint par téléphone, le directeur adjoint de la Chambre d’agriculture du Var François Drouzy a activé une cellule de crise ce mardi matin. « Le feu a essentiellement balayé des zones forestières mais quelques domaines viticoles sont touchés, des parcelles de vignes et du bâti. Nous attendons le retour des caves coopératives pour avoir une estimation plus précise des dégâts. »


Expert en agrométéorologie chez ITK, Serge Zaka avait appelé à la vigilance dès la veille sur Twitter. « Les indices FWI (risque du danger d'incendie) sont actuellement modérés à extrêmes en France. L'arrivée du Mistral et de la Tramontane dès ce soir va exposer tous les massifs du Sud-Est de la France.»
Il indique que la station météo de Congolin, proche des flammes, a relevé un pic incroyable de température de 44.4°C entre 1h52 et 2h00 du matin dans la nuit du 16 au 17. « Cette mesure nous renseigne cependant sur les conditions d'assechement de la végétation autour d'un incendie favorisant de nouveaux foyers autour lorsqu'une braise y chute ».