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Retour à l’anormal pour les hygiénistes
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Retour à l’anormal pour les hygiénistes

Par Alexandre Abellan Le 11 juin 2021
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Retour à l’anormal pour les hygiénistes
L

e retour à la normale égaie la filière vin en France. Les restaurants accueillent de nouveau en salles, les portes ouvertes battent leur plein dans les vignobles, les perspectives de salons mobilisent les agendas… Bref, cette fin de printemps est marquée par les prémices d’une relance commerciale qui donne du baume au cœur aux opérateurs du vignoble. Mais dans un parfait mouvement de balancier, les tenants de l’hygiénisme montrent à nouveau leurs crocs et leur volonté de dénormaliser la consommation de boissons alcoolisées. Particulièrement tranchant, le dernier rapport de l’Institut National de la Santé et de la Recherche Médicale semble inspiré par la prohibition américaine, avec ses propositions de nouvelles restrictions de commercialisation (prix minimum, horaires limités de vente, réduction des licences IV…) et de communication (interdiction sur internet notamment) des boissons alcoolisées en général (et des vins en particulier).

Si d’aventure la filière vin souhaitait célébrer les 30 ans du French Paradox en 2021 (le concept ayant été formulé en 1991 par le défunt professeur Serge Renaud), c’était sans compter sur l’INSERM, qui remet en cause toute idée de bénéfice pour la santé d’une consommation modérée d’alcool et se tourne vers une autre création trentenaire : la loi Évin (le député Claude Évin l’ayant soutenue en 1991). « Le niveau de consommation d’alcool pour lequel le risque de dommages est minimal est de zéro verre standard par semaine » martèle l’INSERM, faisant écho à la position défendue il y a plus de dix ans par l’Institut National du Cancer (« le premier verre de vin est cancérigène »).

Quel qu’il soit, le nouveau monde conserve ce paradoxe éminemment français d’avoir le vignoble le plus réputé au monde et des experts médicaux les plus virulents à son encontre. Leurs préjugés sanitaires, pour ne pas dire puritains, contre tout discours positif sur la consommation d’alcool en général et le French paradox en particulier restent incompréhensibles pour les vignerons et négociants, qui prônent un art de vivre aussi culturel que responsable. En la matière, la filière vin et la civilisation française ont choisi : « j'aime mieux être homme à paradoxe qu'homme à préjugés » écrivait Rousseau dans son traité Émile ou De l'éducation (1762).

 


 

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Tous les commentaires (9)
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Louve des Vignes Le 28 juin 2021 à 09:51:10
Bonjour, L'alcool est absolument et définitivement mauvais pour la santé ?... La vérité est ailleurs... ;) ... L'alcool est mauvais pour la santé quand il est issu de qualités de sol, de matière première, d'hygiène en élaboration et conditionnement de bas niveau... La qualité des alcools est liée aussi à la qualité des personnes qui le travaillent, de la terre au verre. Quand on veut bien se donner la peine de retrouver la beauté, l'amour et l'harmonie dans la pratique du métier du Vin (mais le monde administratif, "médical",légal et commercial luttent très activement contre cela en nous rendant esclaves du travail et des apparences), on peut produire des vins excellents pour la santé au niveau physique, énergétique et spirituel (si,si...), à partir du moment où l'on en consomme sans excès. Ceci est valable pour tous les alcools. Et moi qui dis cela, je ne bois que du vin, parce que je n'aime que cela. Mais la société de consommation est passée par là... La société, le commerce, la publicité, un engouement trop grand et bien dévoyé pour l'argent et les appâts-rances, alimentent les faiblesses affectives humaines et sont les mamelles de la mauvaise éducation à la consommation d'alcool en France, et ailleurs. Qu'on se le dise.... A bon entendeur (avec le coeur...)... Cordialement, Louve des Vignes.
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Fran?ois Maury Le 13 juin 2021 à 10:15:06
Après 45 ans de vinification en tant qu'oenologue, je me demande ce qu'aurait proposé Jésus à boire à ses disciples!!!
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fabbio Le 13 juin 2021 à 08:39:28
Tous ces hygiéniste sont des intégristes, une minorité qui veut imposer son idéologie au reste de la population. Après que combattent ils vraiment? La consommation d'alcool ou alors les traditions françaises sous couvert d’hygiénisme? Quelle triste vie doivent ils avoir? Pas de vin, pas de charcuterie, pas de fromage au lait cru,pas d'amis mais par contre ils doivent surement être gros consommateurs d’antidépresseurs. A quoi cela sert il de vivre vieux si c'est pour vivre malheureux? Heureusement les français sont des moutons rebelles. Et la consommation raisonnée est loin d'être morte.
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Benji Le 12 juin 2021 à 22:45:40
A quand une grande enquête d’Elyse Lucet ou medias sur le lobbys de ces hygiénistes et autres donneurs de leçons bobo écolos qui font tout pour détruire nos savoir faire,notre culture,nos productions ! Tout ces gens payés avec des fonds public (fonctionnaire ou subventions d’associations) qui n’ont jamais rien produit sauf des normes liés a des doctrines parisiennes complètement déconnecté du reste de la france
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bourvil Le 12 juin 2021 à 12:26:41
Messieurs, ils faut que vous sachiez, tous ces instituts (Inserm- Inra-Pasteur) sont la propriété d'une famille , j'ose espérer que vous compreniez !!!!!.
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Etienne Le 11 juin 2021 à 17:10:50
Comme j'aimerais être petite souris pour aller faire des tours dans les placards de tous ces gens bien pensant et bien mangeant. Il m'étonnerait beaucoup que je ne découvre au passage une bouteille de vin, de bière, de cidre 100 % pur fruit, même de vinaigre pour les salades (pas celles qu'ils nous racontent !). Nous avons tellement l'habitude de tous ces gens qui prônent l'inverse de ce qu'ils font.
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Robert BRIDET Le 11 juin 2021 à 17:01:47
Dans le pays de Pasteur, on cherche en vain des chercheurs qui trouvent, en revanche on trouve des chercheurs qui cherchent à mettre à bas deux mille ans de culture de la vigne dont le fruit à lui seul à fait plus de bien que tous les vaccins de la terre. Au soir des noces qui unirent le vin à la santé, on se demande bien quel cœur les vignerons ont-ils percé et quel destin ont-ils scellé pour être condamnés à remplir sans cesse ce maudit tonneau des prohibitions qu'ils semblent ne jamais réussir à remplir de leur justifications.
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Tiers-ig Le 11 juin 2021 à 16:18:16
Cet article nous rappelle très utilement qu'il y aura toujours de bons esprits pour prétendre faire le bien des autres malgré eux. Cela mène droit à la négation de notre libre arbitre (et de notre liberté en général). L'histoire est pleine d'exemples qui montrent que les doctrinaires et idéologues rêvent de "Meilleur des mondes" qui s'achèvent en dystopies. L'hygiénisme (en effet largement inspiré du courant puritain du protestantisme anglo-saxon) cache le plus souvent le désir inconscient de priver les autres de ce dont on est privé - ou dont on se prive - soi-même... "Qui veut faire l'ange fait la bête" [Blaise Pascal]
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J.Henry DAVENCE Le 11 juin 2021 à 16:05:55
Baudelaire écrivait déjà en son temps : “Si le vin disparaissait de la production humaine, il se ferait dans la santé et dans l'intelligence un vide, une absence plus affreuse que tous les excès dont on le rend coupable.”Bref si ces médecins hygiénistes préfèrent prescrire anxiolytiques ou autres antidépresseurs, libre à eux. Moi je choisis le camp de Baudelaire...
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