près une édition remarquée en 2019, le festival Vign’art, annulé en 2020 pour cause de crise sanitaire, promet une séance de rattrapage à la hauteur de l’envie de prendre l’air en 2021.
Inédit tant par le nombre d’artistes ayant répondu à l’appel à projet - 170 dossiers ont été traités -, que par la logistique pour installer les Å“uvres, le festival Vign’art, organisé par l’association pour la promotion de l’art contemporain et du Land’Art avec l’appui des collectivités, maisons de champagne et partenaires privés, relève d’une prouesse technique.


Presque post-Covid, cette édition permet à 14 artistes de dévoiler leurs Å“uvres dans 14 lieux différents (vignes, forêts, maisons de champagne), selon le principe du Land’Art - technique d’art contemporain utilisant le cadre et des matériaux naturels (bois, pierre, craie, sable..) -, et promet son lot de surprises et d’émerveillement.
Jean-Baptiste Duteurtre, créateur du festival, rédacteur en chef du semestriel Bulles & Millésimes, a imaginé cet événement comme une ode au terroir champenois : « suite à une discussion avec Dominique Demarville (ex-chef de caves Veuve Clicquot puis Laurent Perrier, aujourd’hui directeur général Champagne Lallier) et à une visite du festival d’art contemporain Horizons Arts-Nature en Sancy, j’avais envie de faire vivre la Champagne, de faire parler la terre plutôt que le produit, c’est comme ça qu’est né ce projet. »


Parmi les artistes invités cette année, Elisabeth Wierzbicka, dite « Wela », artiste franco-polonaise, et son installation engagée « Interconnexions » faite de grillage et de fils de fers disposée sur le fossé de Brugny-Vaudancourt (coteaux sud d’Épernay), évoquant le lien entre les plantes, les animaux et l’Homme, un message qui incite à la prise de conscience et le reconnexion de l’Homme avec la nature.
Non loin de là , installée à la lisière de Chavot-Courcourt, l’Å“uvre de Nicolas Triboulot, designer et créateur d’objets (pour Baccarat, Bugatti, Lee Cooper…), « manieur » et maniaque de la lumière, a imaginé une sculpture faite de parallelépipèdes entouré de film doré mettant en avant l’idée de la terre nourricière et précieuse à l’Homme. Baptisée « L’éloge des dessous », l’Å“uvre capte les rayons du soleil et reflète le ciel, la nuit grâce à l’éclairage disposé à l’intérieur, elle projette des éclats de lumière sur la forêt.
Comme Wela et Nicolas Triboulot, 12 autres oeuvres monumentales sont à découvrir, nichées sur tous les terroirs qui composent la mosaïque du terroir champenois.


Culturel, engagé mais pas clivant, Vign’Art est aussi une façon de remettre la machine en route, de faire vivre l’Å“notourisme et l’économie locale et permet de délivrer un message : celui de la culture pour tous.
« Toutes les Å“uvres sont situées sur des chemins touristiques, de promenades, il devient facile de découvrir le patrimoine champenois » ajoute Jean-Baptiste Duteurtre.
Les coordonnées GPS de toutes les Å“uvres sont à retrouver sur le site de l’événement Vign’art.