epuis le 3 avril dernier, la société montpelliéraine ITK alertait sur les réseaux sociaux des risques des dégâts liés au gel et de « destructions majeures » sur les cultures, alors que la France était dans un moment de douceur et que personne ne se doutait de l’ampleur du phénomène qui se préparait.
L’entreprise a ainsi été capable prévoir 36 heures à l’avance, la catastrophe du 6 avril dans la vallée du Rhône. « Les jours suivants, nous avons pris en compte les retours des agriculteurs qui – depuis les médias sociaux – nous envoyaient leurs témoignages. Ces observations de terrain ont permis de coupler la phénologie et les courbes de prévision de température, pour créer une carte de risques », rapporte Serge Zaka, chercheur agro-météorologue dans l’équipe de modélisation des cultures chez ITK, dont on ne compte aujourd’hui plus le nombre de cartes qu’il a publiées sur Twitter ou Linkedin, avec un total de plus de 10 millions de vues, et 40 demandes d’interviews.
Depuis le 1er mai, ITK propose aux agriculteurs et viticulteurs de s’inscrire gratuitement à un service d’alertes sur les risques agricoles et prévisions de dégâts liés aux évènements météo tels que le gel, la sécheresse, la grêle, les excès d’eau, les vents violents, ou les températures anormalement élevées.
Ce 10 mai, Serge Zaka dévoilait en plus sur Twitter une expérimentation sur de nouveaux indicateurs additionnant les prévisions de cumuls des pluies, la nature des sols, leur état initial et les pratiques agricoles.