del Bakache a l’habitude d’évaluer la qualité de la pulvérisation de ses clients à l’œil, une fois qu’ils ont envoyé sur leurs vignes un colorant alimentaire bleu.
« Nous agrafons de petites bandelettes de papier photo de part et d’autre des feuilles et nous bloquons des bandeaux de rive PVC dans les fils de palissage pour vérifier la répartition de la bouillie sur les feuilles et en hauteur, analyser la taille des gouttelettes, et nous assurer que les diffuseurs croisent suffisamment, sans zébrage, explique le conseiller en agroéquipement à la Chambre d’agriculture de la Gironde. Mais cette technique ne permet pas de comparer avec précision un face par face et un aéroconvecteur ou d’affirmer que les gouttes de 300 microns sont celles qui dérivent le moins ».
Pour y remédier, il a eu l’idée de rapporter les bandelettes aspergées du colorant à la Chambre pour les analyser sur son ordinateur. « J’utilise le logiciel développé par l’Université de l’Ohio en 2013, mais d’autres pourraient très bien faire l’affaire. Ce n’est pas très compliqué de repérer une couleur, c’est plus difficile de faire le tri quand il y en a plusieurs ».


Il remet ensuite un compte rendu précis au viticulteur, avec le nombre de gouttes au cm², leur taille médiane, le taux de couverture du feuillage, le volume de bouillie déposée à l’hectare et sur feuilles.
« La première fois que je l’ai fait, c’était pour un viticulteur qui voulait démontrer à un constructeur que son pulvérisateur n’était pas si performant qu’il le disait et obtenir une ristourne » s’amuse Adel Bakache. « Mais cela va surtout me permettre de mieux accompagner les gens vers le changement ».