algré une année 2020 plus que perturbée, les rosés de l’Anjou ont su tirer leur épingle du jeu. Si traditionnellement, les deux rosés demi-secs avaient leur propre marché - le Cabernet d’Anjou en grande distribution française, et le Rosé d’Anjou sur les marchés étrangers -, les choses ont évolué sur les dernières années, en particulier pour le second qui a pris sa place sur les linéaires nationaux. Il a progressé de 10 000 hl en 10 ans, pour atteindre sur la dernière période connue (à fin octobre sur 12 mois selon les chiffres Iri founis par Interloire), quelque 45 900 hl.
Soit un volume en stabilité. Volume stable également pour le Cabernet d’Anjou, à plus de 193 600 hl, quand l’ensemble des AOC françaises de rosés enregistrent un recul de 2 % sur la période. Les prix des rosés angevins sont également en stabilité. Sur ces produits, les volumes ont été tirés par les bags-in-box de MDD en 3 ou 5 litres, en particulier pendant le confinement du printemps, puis au cours de l’été. A l’inverse, les ventes de bouteilles sont en recul.
Sur le marché export, le Cabernet d’Anjou s’est immiscé plus récemment. Le volume – sur la dernière période connue, à fin août – frise les 10 000 hl sur une année, avec deux pays phares : l’Australie et la Belgique. Historiquement implanté au Royaume-Uni, en Belgique ou au Pays-Bas, le Rosé d’Anjou poursuit sur ses pays et s’est implanté également en Australie, pour un total expédié de 55 000 hl.
Rappelons que les deux appellations pèsent ensemble quelque 450 000 hl, soit la moitié du volume global du vignoble angevin.