près avoir longuement discuté, entre eux, avec l’Inao, les producteurs d’Anjou Blanc (20 000 hl) ont lancé le dossier de reconnaissance de crus au sein de leur appellation. Cela faisait des années – voire décennies – qu’ils cherchaient la voie pour valoriser leurs meilleures cuvées de chenin sec ; ils l’ont trouvé en misant sur des lieux-dits. Cinq premiers dossiers : Montchenin (secteur Haut-Layon), Bonnes Blanches (Saint-Lambert du Lattay), Ardennay (Chaudefonds sur Layon), Coteaux des Treilles (Beaulieu sur Layon) et Tuffière (Lué en Baugeois) vont être déposés aux services de l’Inao d’ici la fin de l’année. D’autres sont en préparation dans d’autres communes du vignoble : Faye d’Anjou, Martigné-Briand…
Concrètement, l’appellation a demandé aux vignerons de se constituer en petits groupes pour travailler à plusieurs un dossier de cru, en s’appuyant d’abord sur le parcellaire, l’historique de production, les éléments de terroir… puis de trouver un nom fédérateur à ce futur cru. Le tout avec l’aide d’un technicien recruté spécifiquement sur ce dossier. Dans certains cas, il s’agit d’un seul producteur, soit parce qu’il est isolé, soit parce qu’il exploite une parcelle atypique. "En tout cas, tout le territoire s’y met”, se félicite Patrick Baudouin, le co-président (avec Vincent Denis) de l’appellation. “Ça donne une vraie force à notre dossier”.