« La difficulté, c’est qu’à cette crise de la Covid vient s’ajouter d’autres crises qui impactent fortement nos entreprises à l’export. Je pense évidemment au Brexit qui est devant nous, je pense également à la surtaxe imposée par les Etats-Unis dans le secteur des vins et spiritueux qui vient significativement impacter les exportations françaises » pose Julien Denormandie, le ministre de l’Agriculture en ouverture de la journée France Export Agroalimentaire organisée ce 22 octobre par Business France.
Alors que les Etats-Unis ont mis en place depuis un an des droits d’entrées supplémentaires de 25 %, visant certains vins tranquilles, en rétorsion du contentieux Airbus devant l’Organisation Mondiale de Commerce (OMC), l’organe d’appel de l’OMC sur le contentieux Boeing vient d’autoriser la Commission Européenne à imposer des droits additionnels hauteur de 4 milliards d’euros sur les importations américaines.


Inquiétant la filière vin de part et d’autre de l’Atlantique, la perspective d’une surenchère des taxes est également rejetée par l’exécutif français. « L’objectif est d’éviter toute escalade, d’avoir une solution négociée et de pouvoir revenir à une situation profitable pour nos exportateurs de vins et spiritueux » indique Julien Denormandie, ajoutant que « ce sont des sujets de pure diplomatie, très complexes. Sachez tout l’engagement du réseau diplomatique sur le sujet. »
« Nous travaillons chaque jour afin de créer les conditions qui vous permettront de repartir encore plus fort. C’est le sens des efforts que nous menons pour assurer l’accès de nos produits agricoles et agroalimentaires aux marchés internationaux » conclut Franck Riester, le ministre délégué au Commerce extérieur.