e syndicat des vins du Minervois reste au CIVL pour au moins un an de plus. « Nous avions voté lors de notre dernière AG le non renouvellement des accords triennaux avec le CIVL, car nous n’étions plus en phase avec la stratégie de communication de l’interprofession. Nous souhaitons plus de visibilité pour notre appellation, alors que ces dernières années, l’accent a été mis sur une communication globale sur les AOC du Languedoc. Mais une réflexion est actuellement en cours pour revoir ces orientations et d’après les premiers éléments qui nous ont été communiqués, c’est une initiative qui va dans le bon sens. Le CIVL nous a proposé de prolonger nos accords d’un an, le temps que nous ayons tous les éléments pour juger si ce plan stratégique en cours d’élaboration, répondait à nos attentes. Nous avons accepté cette proposition », explique Philippe Coste, président de l’ODG Minervois.
Une autre raison a poussé le viticulteur audois a repoussé cette échéance : le projet de rapprochement entre le CIVL et le CIVR, porté par la Fédération Sud des AOC. « Les volumes de commercialisation de nos AOC sont sur la pente descendante. Qui plus est, nos appellations ne sont plus portées par le nom de la région, puisque nous sommes désormais la région Occitanie. Un rapprochement de nos deux structures est nécessaire pour se donner les moyens, en les additionnant, de communiquer et stimuler la demande pour l’ensemble des vins de nos appellations. Nous sommes restés au CIVL car nous voulons accompagner ce projet, que nous espérons voir aboutir d’ici décembre 2021 », plaide Philippe Coste, par ailleurs vice-président de la Fédération Sud des AOC.
Questionnée à ce sujet lors de son dernier point presse le 25 septembre, Miren de Lorgeril, présidente du CIVL, a confié être « un peu tombée de la lune » à l’annonce de ce rapprochement. « Le CIVL n’a pas été sollicité. A ce jour, il n’y a aucune démarche dans ce sens portée par le conseil d’administration. Il n’y a pas de projet, pas d’agenda, pas de réunion, rien n’est fait, mais nous sommes ouverts à toutes les synergies. Il est cependant toujours plus intéressant de discuter des projets, de peser le pour et le contre et de dialoguer, avant d’en parler. Ne mettons pas la charrue avant les bœufs », a-t-elle déclaré.