e succès de l’indication géographique protégée (IGP) méditerranée inspire ses concurrents. « Notre nom est de plus en plus copié, indique Axelle Fichtner, directrice de la fédération Inter-Med. La difficulté, c’est qu’il ne nous appartient pas. Toutefois, notre IGP est reconnue par l’Union européenne et à cet égard, elle bénéficie d’une protection. » La règle est la suivante : les producteurs pays viticoles situés en bordure de la Grande Bleue peuvent en utiliser la terminologie à condition que ce soit dans leur propre langue. C’est ainsi que le dossier concernant une marque espagnole baptisée « Barcelona Mediterranean Wines », engagé par l’Inao et la fédération Inter-Med en 2016, vient de trouver une issue positive.


La cour suprême espagnole a confirmé, cet été, le jugement du tribunal d’appel de Madrid qui avait refusé d’enregistrer le dépôt de cette marque. « Cette décision est un tournant dans la défense de notre dénomination dans ce pays, commente Axelle Fichtner. Elle crée un précédent juridique en notre faveur. » Car, sept dossiers sont encore en cours en Espagne. « C’est le pays où les usurpations sont les plus nombreuses en Europe », précise encore la responsable.
« Nous avons, récemment, décidé d’affecter un budget de 15 000 euros par an à la défense de l’IGP », ajoute-t-elle. À ce jour, l’interprofession a suivi 59 dossiers dont 35 sont encore en cours. Depuis l’an passé, elle a décidé de renforcer la veille juridique aux États-Unis en s’attachant les services d’un avocat sur place. Outre-Atlantique, elle a ainsi trouvé un accord amiable avec des producteurs italiens qui exportaient un vin baptisé Mediterra. Deux autres marques litigieuses sont encore sur la sellette : Les Vallons de la Méditerranée et Mediterranean By René Barbier.