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e génie végétal plutôt que le génie civil pour lutter contre l’érosion ? C’est ce que propose la Chambre d’agriculture de la Marne, qui vient de publier un guide sur l’hydraulique douce. « Les ouvrages d’hydraulique douce, aussi appelés zones tampon ou génie végétal, sont construits avec des plantes vivantes ou mortes. L’objectif est d’utiliser les aptitudes biologiques, physiologiques et physiques des plantes pour protéger les sols » explique les conseillers de la cellule érosion.
Le guide présente 10 solutions aux viticulteurs. Pour freiner le ruissellement, ils peuvent commencer par enherber leurs bas de côteaux et les zones de passage d’eau. « L’efficacité de la bande enherbée est optimale à partir de 10m de large, avec 5 à 50 fois moins de transferts de sédiments. » Sur le haut des talus, la Chambre recommande le tressage de fascines ou la plantation de haies avec des arbustes denses, deux techniques capables de retenir jusqu’à 95% des sédiments.
Pour éviter le ravinage des chemins de terre sans se ruiner, le guide explique comment poser des collecteurs transversaux d’eau en bois. Sur les chemins qui ceinturent des vignes aux fourrières bien enherbées, les viticulteurs peuvent aussi installer des « grilles gazon ». En bas de coteaux, une bonne idée est d’aménager des fossés à redents enherbés, tandis que la plantation de plants et plançons consolide les berges.
Les conseillers de la Chambre proposent de stabiliser les talus grâce à des ouvrages en bois ou une gratta viva, avant de végétaliser les pentes. Ces ouvrages protègeront les routes et les maisons.
A la fin du guide, un tableau présente le temps d’entretien, la durée de vie, et le coût de ces différents ouvrages.
