elancé par le ministère de l’Agriculture, le débat sur la séparation du conseil et la vente de phytos est souvent résumé à l’image du médecin signant l’ordonnance qu’il encaisse en tant que pharmacien. Plaçant l’éthique comme levier de la nécessaire réduction des intrants viticoles, cette question de l’indépendance des conseillers pourrait aussi se poser pour les Å“nologues. Si le métier de consultants vinificateurs n’est pas toujours lié à des fournisseurs, nombre de technico commerciaux prodiguent des conseils autant que des produits, services et analyses.
Sans remettre en cause leur professionnalisme et leur discernement, ces Å“nologues conseil ont un intérêt à vendre qui nécessite une mise à plat déontologique. D’autant plus que leurs clients, et surtout les clients de leurs clients, les consommateurs, demandent de moins en moins d’interventions sur les vins. Qu’il s’agisse d’une recherche de développement durable ou d’une approche naturiste des vins.
S’il existe des chartes éthiques des Å“nologues et fournisseurs de produits de vinification, l’enjeu d’un tel débat déontologique serait de placer l’Å“nologie du XXIème siècle sur le terrain de la transparence et de l’exemplarité. Une demande sociétale forte, qu’il s’agisse de la vente de phyto, ou même du journalisme des vins et spiritueux.