e 23 juillet, la Mission d’information sur le suivi de la stratégie de sortie du glyphosate de l’Assemblée Nationale a auditionné Roger Genet, le directeur général de l’Anses (Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail). Ce dernier a assuré que « 10 des 21 dossiers d'autorisations de mise sur le marché de produits contenant encore du glyphosate seront à coup sûr finalisés fin octobre 2020. »
Un choix sera fait entre « le retrait total d’usage ; une limitation des quantités maximales utilisées pour certains usages ; et des situations d’impasse technique qui nécessiteront de conserver les usages tels qu’ils sont prévus aujourd’hui » a-t-il poursuivi.


En viticulture, qui compterait pour 7% de l’usage du glyphosate, toujours selon l’Anses, trois situations d’impasse ont été clairement identifiées. « Ce sont les terrains caillouteux, les terrains en forte pente, et la destruction des adventices vivaces qui à l’heure actuelle n’a pas d’alternative non chimique. Dans ces trois cas, on envisage une interdiction d’utilisation du glyphosate entre les rangs et une limitation des quantités à l’hectare d’environ 80% sous le rang » a précisé le directeur de l’Anses, n’ayant pu en revanche détailler les surfaces concernées par ces situations d’impasse.
Ces mesures ne seront valables que jusqu’en décembre 2022, date à laquelle le sort du glyphosate sera fixé au niveau européen. « Ceci doit permettre d’avoir entre temps une montée en puissance de la mécanisation notamment sur des machines permettant de travailler sous le rang, sachant qu’aujourd’hui le nombre de machines disponible et la capacité de production française ne permettent pas de répondre à la demande des 750 000 ha de vignoble.»
Toujours d’après Roger Genet, les décisions de retrait d’AMM d’octobre et novembre 2020 seront applicables en octobre et novembre 2021, alors que les restrictions d’usage seront mises en œuvre plus tôt, dès avril 2021.