hercheur à l’Inrae, Vincent De Rudnicki a dévoilé ses rampes Bliss lors du dernier Sitevi, après des années passées à mesurer la performance des pulvérisateurs du marché. « J’ai mis au point le premier vrai système de pulvérisation confinée, relate-t-il, en concevant un flux d'air tubulaire qui projette les gouttelettes sur la végétation sans dérive.»
Avec un maximum de 2% de pertes de produit, contre 20 à 80% sur le matériel existant, une couverture de la canopée de 87%, et jusqu’à 40% d’économies de produit, il avait alors grand espoir de trouver un constructeur qui commercialiserait ses rampes d’ici 2021.
Il s’est d’abord tourné vers les gros, tels que le groupe Exel Industries, ou John Deer, avant de déchanter. « Une fois de plus, je n'ai pu que constater que tant que leur modèle économique tourne, ils n'innovent pas réellement. Exel a bien tenté de récupérer la propriété de mon brevet, ce que j'ai évidemment refusé après un investissement à 300 000 €.»
Passée cette première déception, il a poursuivi sa prospection. Il était en début d’année sur le point de faire affaire avec un petit constructeur. « Mais le coronavirus est passé par là, et il ne se relèvera surement pas » regrette le chercheur.
Il souhaite commercialiser des rampes adaptables à tous les pulvérisateurs et à deux robots, dont le Trektor. « En 2021, nous devrions pouvoir proposer en prévente toute une gamme de descentes, de la plus simple à la plus automatisée, pour qu’un viticulteur lambda sur 20 hectares puisse s’équiper » assure-t-il.
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