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Les vignerons bordelais courent après le mildiou
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Entre deux averses
Les vignerons bordelais courent après le mildiou

De l’Entre-Deux-Mers jusqu’au Médoc, les techniciens viticoles témoignent d’une pression mildiou comparable voire supérieure à celle de 2018. Les viticulteurs en sont déjà à leur sixième traitement.
Par Marion Bazireau Le 11 juin 2020
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Les vignerons bordelais courent après le mildiou
«

Chaque traitement antimildiou coûte de l’argent et rajoute à la morosité ambiante » annonce Pascal Hénot, directeur de l’EnoSens Coutras.

La pression mildiou est extrêmement forte, « comparable à 2018, voire pire, car il y a deux ans les attaques n’avaient eu lieu qu’à partir de la fin juillet » poursuit l’œnologue.

Les premières contaminations ont suivi l’épisode de pluie du 10 mai, qui a rendu beaucoup de parcelles inaccessibles. « Depuis, les vignerons courent derrière le champignon, beaucoup en sont à leur 6ème traitement, contre 4 à la même période lors d’une année classique. »

Tout le département est concerné. « Sur mes secteurs, le Libournais et l’Entre-Deux-Mers, les dégâts ne sont pas aussi visibles sur feuilles qu’en 2018, où l’on n’avait même pas besoin de sortir de sa voiture, mais lorsque l’on rentre dans les parcelles, on se rend compte que beaucoup de grappes sont touchées. »

Plus de 50% de pertes sur certaines parcelles

Dans le Médoc, Romain Tourdias, conseiller viticole à la Chambre d’Agriculure, fait également état d’une très forte pression. « Les symptômes sur grappes et sur feuilles se développent depuis une quinzaine de jours. Sur certaines parcelles, plus de la moitié de la récolte est déjà perdue. Contrairement à 2018, où le phénomène était généralisé à tout le sud du Médoc, cette année, tout le monde est potentiellement concerné, et plus ou moins touché. Tout se joue sur la cadence des traitements et les éventuels loupés. »

Selon le conseiller, certains viticulteurs bio réussissent à bien contenir la maladie. « Ceux qui passent dans leurs vignes avant chaque épisode pluvieux n’ont aujourd’hui que quelques tâches sur feuilles. Plusieurs viticulteurs sont déjà à plus de 10 traitements. »

A l’Oenocentre de Soussac, dans l’Entre-Deux-Mers, Olivier Gigaud a entendu une de ses collègues faire le même constat. « Les bio s’en sortent pas mal parce qu’ils traitent tous les 3 ou 4 jours, alors qu’en conventionnel, les produits sont souvent lessivés avant la fin de leur rémanence de 12 ou 14 jours. Certains se font piéger. »

Ne rien lâcher

La semaine prochaine s'annonce encore très pluvieuse, voire orageuse,à Bordeaux. Les conseillers incitent les vignerons à ne rien lâcher, à continuer les traitements, en soignant la qualité de leur pulvérisation.

Pascal Hénot, qui rappelle que le soleil est le meilleur antimildiou, veut toutefois garder espoir. « Je vois beaucoup de mildiou mais je constate aussi que le potentiel de récolte est très bon. Les pieds sont bien chargés. Il faut continuer à traiter, le chemin est encore long avant les vendanges, nous ferons les comptes dans trois mois. »

Le mildiou ravage les Pyrénées-Orientales

Les viticulteurs des Pyrénées-Orientales n’avaient pas eu à lutter contre un mildiou si féroce depuis des années. Tous les cépages et tous les secteurs du département sont localement concernés par des symptômes très importants, allant parfois jusqu’aux rameaux. Le faciès « rot gris » sur grappes est désormais facilement visible dans le vignoble. D’après le Bulletin de Santé du Végétal du 10 juin, « la maladie est très virulente, à nouveau aidée par les épisodes d’orages et de pluie successifs du 1er au 07 juin. Certaines parcelles présentent déjà des pertes de récolte significatives »

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