epuis plusieurs semaines, les dirigeants de la cave Oedoria planchaient sur le sujet pour être prêts le jour J. Après quasiment deux mois de fermeture, le lundi 11 mai marquait en effet la date de réouverture de ses deux magasins de vente, à raison de 6 jours sur 7. Mais une réouverture conditionnée à la mise en place de toute une série de mesures pour respecter les règles sanitaires en vigueur...
Première d'entre elles : la mise à disposition de gants et de gel hydroalcoolique dans l'entrée, afin qu'avant toute chose, les clients se désinfectent les mains en entrant. « Je leur demande de le faire, ils s'y plient bien, constate Thaïs Greppo, conseillère clientèle à Liergues, après deux jours. Je leur explique aussi qu'ils ne doivent toucher que ce qu'ils achètent ».
Le port du masque en revanche, n'est pas rendu obligatoire: « Tous n'en ont pas », précise la vendeuse, elle-même protégée d'un masque toute la journée et qu'elle change à mi-journée. « Je transmets beaucoup de messages par le sourire, c'est donc plus difficile, mais cela ne bloque pas du tout l'échange », commente celle-ci. Des visières, commandées par l'entreprise, devraient pouvoir compléter prochainement la protection du visage.
A côté du gel, toujours dans l'entrée du magasin, un panneau sur lequel on peut prendre connaissance des consignes à respecter a été installé.
Le visiteur peut ensuite se saisir d'un chariot préalablement désinfecté. Mais un nombre limité sont disponibles, « afin de s'assurer d'un nombre maximum de clients dans le magasin. Quand il n'y en a plus, je sais ainsi facilement que le nombre est atteint », explique Thaïs Greppo. A ce moment-là, je ferme la porte pour que les gens patientent dehors ». Le cas échéant, des bandes de scotch ont été disposées sur le sol, à l'extérieur, pour matérialiser les distances de sécurité à respecter. Le magasin ayant une surface de 200 m2, ce nombre a été fixé à 5 clients maximum en même temps.
La cave a décidé de supprimer les dégustations de vin. Le client doit donc acheter sans possibilité de goûter avant, d'où l'importance de la qualité du conseil pour aider à choisir: «Cela nécessite de plus expliquer, d'aller au plus près des attentes du client », explique la vendeuse.
Au moment de passer à la caisse, les visiteurs doivent respecter des zones délimitées. La demande de paiement sans contact est privilégiée par la vendeuse. Mais elle accepte également les espèces et les chèques, en prenant soin ensuite, de bien se désinfecter les mains. Avec des lingettes, elle nettoie également le comptoir et l'ensemble des objets touchés par le client.
Une fois sortis, les clients replacent les chariots « sales » dans une zone matérialisée sur le parking, pour qu'ils soient à nouveau désinfectés.
« C'est vrai que tous ces petits gestes demandent du temps, surtout que je suis seule. Mais c'est une organisation à prendre : la première journée, je courais un peu partout. Le lendemain, cela allait déjà mieux », conclut la responsable du magasin. Et le bilan semble déjà positif : une cinquantaine de clients ont été enregistrés lors des deux premiers jours d'ouverture, qui ont défilé tout au long de la journée. En résumé donc, « un rythme soutenu de reprise », mais suffisamment fluide pour que tout se déroule dans le respect des consignes.
Et avant de partir, la responsable n'oublie pas de bien aérer le magasin : chaque jour, matin, midi, et soir, il est prévu qu'elle ouvre les deux portes de chaque côté, pendant 30 minutes.