Janvier, février et mars 2020 ont enregistré de très faibles précipitations dans la partie nord rhodanienne : au 1er avril, le cumul d'eau tombée était de 54 mm, soit une quantité équivalente à celle de l'année 2003 et deux fois moins importante que la normale, chiffrée à 119 mm. Mais pas de quoi s'inquiéter pour autant : d'abord parce que les mois d'automne – octobre novembre et décembre - ont été très bien arrosés, avec des précipitations supérieures de 40 % par rapport aux normales de saison. Cela a permis de bien reconstituer les réserves: « Grâce à cela, la situation n'est pas critique », commente Amandine Fauriat, conseillère à la Chambre d'agriculture de l'Ardèche.


Ensuite, parce que la vigne n'a pas de besoin hydrique important pour le moment: « On est encore tôt dans la saison, la vigne n'en est qu'au stade 1 à 3 feuilles étalées. Il n'y a pas encore péril en la demeure », relativise Daniel Brissot, technicien à la cave de Tain. « Nous ne sommes qu'au début du printemps, pour l'instant, ce n'est pas problématique », confirme Amandine Fauriat.
Les conseillers préconisent tout de même aux viticulteurs, si ce n'est pas déjà fait, de détruire les enherbements en cas de sols séchants et de bien arroser les complants et plantiers.
Ils s'accordent aussi sur le fait que des pluies seraient les bienvenues en avril ou mai, avant l'arrivée de la période estivale... Affaire à suivre !