’agenda est fixé : c’est au premier jour du salon de l’Agriculture, le 22 février, lors de la visite d’Emmanuel Macron sur le Pavillon du vin, qu’Airbus et la filière vin dévoileront leur proposition pour régler le conflit qui oppose les Etats-Unis et l’Union Européenne. D’ici là, les deux parties vont travailler ensemble à définir les solutions, comme l’explique Jérôme Despey, président du Comité vin de FranceAgriMer à l'issue de la rencontre entre des viticulteurs d'Occitanie et Airbus. « Nous avons la volonté de travailler ensemble à un certain nombre d’éléments afin de les porter auprès de la présidence de la République et de l’Union européenne. Nous allons construire un message commun » explique-t-il.
Le sujet sera de voir comment l’Union européenne peut mettre un terme au conflit qui l’oppose aux Etats-Unis ainsi que « comment porter la volonté de créer un fonds de compensation d’urgence au niveau français ou européen, notamment sur un plan réglementaire » précise Jérôme Despey. Sera-t-il question d’une participation d’Airbus à ce fonds ? « Nous n’en avons pas parlé » répond Jérôme Despey.
La veille de la rencontre, le 13 février, Guillaume Faury, avait indiqué en conférence de presse comprendre « la frustration » des viticulteurs, rapporte une dépêche AFP. « «Nous essayons d'aider autant que possible, mais nous ne sommes pas l'un contre l'autre dans cette situation, du moins à mon avis», a-t-il ajouté, se disant «solidaire», les avions produits en Europe étant eux-mêmes soumis à une taxe de 10%.
Mais «s'en prendre à Airbus, c'est méconnaître la situation de relation de bloc contre bloc dans laquelle nous nous trouvons (...) je pense que ce n'est pas la bonne solution», a-t-il affirmé.
L'UE, qui accuse de son côté Boeing de percevoir des subventions américaines, prévoit de riposter quand elle aura reçu le feu vert de l'OMC.
«Nous pensons que ce sera une étape importante, car c'est à ce moment qu'il y aura un rééquilibrage» qui permettrait d'aboutir à une solution négociée, selon Guillaume Faury.