Santé
Face au coronavirus, inquiétude des opérateurs de la filière viticole bordelaise

Parmi les trois cas de coronavirus, recensés en France, l’un d’entre eux est hospitalisé au CHU de Bordeaux. Il travaille dans le monde du vin.
« Il s'agit d'un homme de 48 ans, d'origine chinoise mais habitant à Bordeaux » : ce 27 janvier dernier Nicolas Florian, le maire de Bordeaux, a donné ces seuls éléments concernant le premier patient touché par le coronavirus. D'après Nicolas Florian, "il n'a pas beaucoup fréquenté de lieux de vie", de passage à Wuran.
Selon nos informations il s’agit d’un professionnel du vin basé à Bordeaux dont la mission est d’assurer un « lien « pour des investisseurs chinois désireux d’investir dans le vignoble girondin et également pour des producteurs bordelais soucieux de pénétrer le marché chinois. Une façon de fluidifier les relations entre la chine et la France.
Du coté des opérateurs bordelais, on sent une inquiétude diffuse même si chacun pour l’heure reste dans l’expectative. « Nous disposons d ‘un bureau à Shanghai qui emploie trois salariés chinois. Ces derniers sont prudents. Ils se protègent au quotidien. Si la situation venait à empirer fortement, nous prendrions des mesures de rapatriement. Ce n’est pas le cas pour le moment. La Chine représente 25% de notre chiffre d’affaires. Ce pays est stratégique pour nous » précise Marion Besson, responsable marketing de la société de négoce Bouey.
Certains opérateurs ont déjà pris les devants. L’un d’entre eux qui devait se rendre à Chengdu, au salon Tang Jui Hui, du 26 au 28 mars prochain, a préféré se retirer. L’édition 2019 avait rassemblé près de 4000 exposants. Plus de cent entreprises françaises y participaient.