ontre le mildiou, pour les produits à base de Qil (amisulbrom et cyazofamide : Mildicut, Kenkio, Ysayo ), les phénomènes de résistances spécifiques sont en 2019 en progression en Champagne et de nouvelles détections sont relevées en Val de Loire et Bourgogne-Beaujolais. Globalement, la fréquence des résistances, spécifique ou non, est qualifiée de « faible à forte ». Pour ces deux matière actives, il est préconisé comme l'an dernier une seule application et en association avec un autre mode d'action dans les vignobles concernés.
Pour l'amétoctradine (famille Qiol, Enervin), même situation qu'en 2018, avec une proportion de parcelles où la résistance détectée est stable par rapport à 2018. Le niveau de résistance est faible en Champagne et fort dans le Sud-Ouest. Là encore, une seule application maximum est préconisée et en association avec un autre mode d'action.
La résistance vis-à-vis du fluopicolide (Profiler) est en progression, avec des détections dans de nouveaux vignobles. Une seule application est en conséquence préconisée.
Les produits à base de CAA (diméthomorphe, iprovalicarbe, etc), d'anilides (bénalaxyl) ainsi que de cymoxanil, qui ont des niveaux élevés de résistances, sont toujours conseillés à 2 applications maximum et en partenariat avec une autre matière active. Ils ne doivent pas être appliqués en situation de forte pression de la maladie. Les QoI-P ne sont par ailleurs plus recommandés pour lutter contre le mildiou.
L'oxathiapiproline (Zorvec active) et le zoxamide n'ont pas de souche résistante détectée en France. Il est cependant recommandé deux applications maximum pour la première substance et trois pour la seconde, et de les associer avec un "partenaire efficace".
Contre l'oïdium, les produits à base de SDHI (boscalide, fluopyram, fluxapyroxade), d'aryl-phényl-kétones (métrafénone, pyriofénone), d'amidoximes (cyflufénamide), et d'amines (spiroxamine), les préconisations sont toujours à 2 applications maximum, avec 1 seule par matière active, compte tenu d'éventuels risques de résistances.
Pour les produits à base d'IDM et d'AZN (proquinazide), leur utilisation est susceptible de fragiliser les programmes de protection et de reporter la pression de sélection sur les autres modes d'action. Il est nécessaire d'alterner les traitements contenant ces modes d'action avec des produits à modes d'action non concernés par la résistance et suffisamment efficaces, et de ne pas les utiliser en succession (ex : IDM suivi d’azanaphtalènes). Le nombre d'applications doit être maximum de deux.
Le meptyl-dinocap n'est jusqu'à présent pas concerné par des problèmes de résistance, il est donc sans préconisation particulière. Enfin, les Qol-P sont déconseillés contre l'oïdium.
Concernant le botrytis enfin : la règle d'un seul produit par famille chimique et par an reste de mise.
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