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Selon le pays et l'entreprise, l'effet de la taxe n'est pas la même
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Hausse des tarifs douaniers aux USA
Selon le pays et l'entreprise, l'effet de la taxe n'est pas la même

L’augmentation il y a près d’un mois de 25% des droits de douane américains sur certains vins européens inquiète de nombreux opérateurs des deux côtés de l’Atlantique. D’après une analyse de la Rabobank, elle ne devrait toucher que 13% des vins consommés aux Etats-Unis.
Par Sharon Nagel Le 14 novembre 2019
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es exportateurs français, espagnols, allemands et britanniques sont tous confrontés au même problème depuis le 18 octobre : l’application d’une nouvelle taxe de 25 % de tarifs douaniers. La Rabobank a publié une analyse visant à préciser l’effet de cette hausse selon le pays d’origine des vins ainsi que la taille des entreprises. Conclusion : l’effet est variable selon le pays et la structure de l’entreprise.

Concernant l’origine des vins. l’impact varie quasiment du simple au double entre la France et l’Espagne sur les prix au détail. La Rabobank estime que le prix des vins français au stade du détail augmenterait de 2,42 $ le litre contre 1,30 $ pour les vins espagnols. Au global, 60 % de la valeur des vins français et espagnols importés aux USA seront touchés par l’augmentation tarifaire.

Angleterre et Allemagne sont faiblement concernés

Pour les opérateurs britanniques, plutôt spécialisés dans l’exportation de vins super premium vers les Etats-Unis, l’augmentation pourrait grimper jusqu’à 15,70 $ le litre. Mais, seules 15 700 caisses de vins étaient exportées par le Royaume-Uni au premier semestre de cette année, contre plus de 8 millions pour la France et 2,2 millions pour l’Espagne, toujours selon les chiffres publiés par la banque néerlandaise. Par ailleurs, les opérateurs britanniques commercialisent des vins super-premium issues de France ou d’Espagne.

De même, si 90% des vins allemands seront affectés par la hausse tarifaire, la part du marché US par rapport aux exportations totales allemandes ne dépasse pas 10% en valeur, contre 18% pour la France et 12% pour l’Espagne.

Les fournisseurs obligés de répercuter une partie de la hausse

Par ailleurs, la structure de chaque entreprise va déterminer sa résistance économique à l’accroissement des tarifs douaniers. « Les grandes entreprises vinicoles européennes qui exportent aux Etats-Unis pourraient subir un revers en termes de rentabilité à court terme », note l’analyse. « Mais en règle générale, ces acteurs sont suffisamment diversifiés pour pouvoir à terme remanier leur portefeuille et leur mix d’entreprise, leur permettant d’en minimiser l’impact ».

Pour les petites entreprises, ce sera plus difficile. L’attrait du marché américain a encouragé bon nombre d’entreprises à le favoriser au détriment d’autres destinations et le poids des Etats-Unis est donc devenu démesuré dans leurs « mix marchés ». « Leur viabilité pourrait donc être mise sous pression », estime la banque. De quoi faire pavoiser les fournisseurs italiens et américains, ces derniers représentant environ 70% du marché déjà en volume.

Rogner les marges ou répercuter la hausse ?

Du côté du consommateur, la Rabobank estime qu’« étant donné l’abondance des alternatives sur le marché, le consommateur moyen ne manquera pas de choix s’il n’est pas disposé à payer les augmentations de tarifs ». Les exportateurs, eux, devront choisir entre absorber la hausse ou la répercuter sur les autres maillons de la chaîne, au risque de perdre des parts de marché, et même, pour la France, d’endosser de nouveau sa réputation de pays producteur cher. « Considérant l’importance de l’augmentation des tarifs douaniers, les exportateurs de vins seront doute obligés d’en répercuter au moins une partie sur les importateurs et, au final, les consommateurs ».

+ 10 à 15 % en moyenne sur les prix

Résultat : « Dans la plupart des cas, nous estimons que cela peut représenter une augmentation de 10 à 15% du prix au stade du détail ». Certains opérateurs pourraient jouer sur la tolérance de 0,5% au niveau du degré alcoolique mentionné sur l’étiquette pour passer au-dessus de la barre de 14%, ou encore opérer une transition vers le vrac. Mais la Rabobank estime que, « pour la plupart d’entre eux, une augmentation des prix ou l’absorption de la hausse est inévitable, mettant à mal leur chiffre d’affaires et leurs marges ». Quelle que soit l’option choisie, « les nouveaux tarifs pourraient potentiellement entraîner une révision des modèles d’entreprise pour certaines sociétés ».  

 

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