e printemps l’IFV de Bordeaux a placé des buses tous les 50 cm au-dessus de quelques ceps pour les traiter le moment venu contre le mildiou et l’oïdium. L’essai a eu lieu au lycée de Blanquefort dans des vignes plantées à 1,50 m d’écartement.
« Nous avons fait les tests sur quelques piquetés après avoir réalisé les premiers traitements de manière classique car le prototype n’était pas encore prêt », précise Alexandre Davy ingénieur à l’IFV. Les expérimentateurs ont comparé deux programmes -conventionnel et bio- et à un témoin non traité.
« 2019 a été une année de faible pression de mildiou. Le témoin non traité a été attaqué tardivement par le parasite. Mais nous avons tout de même relevé entre 35 et 40 % d’intensité des attaques sur grappes (35 à 40 % des baies détruites). Dans la partie Pulvéfixe, la protection a été correcte et meilleure avec le programme conventionnel car nous avons utilisé des produits systémiques. En conventionnel, nous avons eu 1 % d'intensité d’attaque sur grappes contre 3,5 % en bio. Désormais, il faut voir ce que cela donne par forte pression. Nous allons reconduire les essais l’an prochain », indique Alexandre Davy.
Les expérimentateurs ont également mesuré la qualité de la pulvérisation avec un colorant. « La qualité des dépôts et la répartition de la bouillie sur les feuilles n’est pas très bonne. C’est logique, car ce dispositif produit de grosses gouttes au-dessus des rangs, sans soufflerie. En revanche, il n’y a pas de dérive », précise Alexandre Davy.
Avec la pulvérisation fixe, on peut aussi intervenir très rapidement. « On n’a pas besoin d’attendre que le sol soit praticable. On peut déclencher la protection juste avant une pluie », précise Alexandre Davy. Ce dispositif pourrait trouver une application pour la protection les parcelles en bordure des habitations. Une façon de répondre à la problématique des ZNT riverains… En revanche, le déployer sur des parcelles entières, reste de la science-fiction compte tenu du coût.