réé par l’écrivain Ian Fleming comme l’idéal masculin que chacun souhaiterait être et chacune souhaiterait charmer, le personnage de James Bond gravite dans un monde d’espionnage, de beautés fatales et… de luxe débridé. Des montres aux voitures, sans oublier les costumes et autres hôtels cinq étoiles, l’espion britannique multiplie depuis ses débuts les placements produits pour ajouter à son prestige et alimenter les fantasmes. Amateur de cocktails, James Bond est connu depuis quarante ans pour sa fidélité à un champagne : Bollinger.
Citée spontanément dans le roman Les Diamants sont éternels (1956) et le film Vivre et laisser mourir (1973), la marque devient le fournisseur exclusif de champagnes de James Bond à partir de 1979 et le film Moonraker. Incarnant 007, sir Roger Moore en trouve un flacon dans la chambre d’une de ses conquêtes, tandis que le tueur à gages Requin (interprété par Richard Kiel) en débouche une bouteille avec ses dents d’acier. Comme le château Angelus depuis 2006, les champagnes Bollinger apparaissent grâce à un « gentleman agreement » passé entre la maison d’Aÿ et les producteurs de la série.
Mais l’exploitation de la marque James Bond ou 007 sur des coffrets et étiquettes implique un paiement de royalties. Pour marquer les 40 ans de ce partenariat, Bollinger sort ainsi deux cuvées spéciales : Tribute to Moonraker (coffret reprenant une navette spatiale du film et un magnum 2007, mis en vente 5 007 euros) et 007 édition limitée (millésime 2011 mis en vente 190 €). De quoi anticiper le prochain film (Mourir peut attendre, 2020), qui devrait être la vingtième apparition ou citation des champagnes Bollinger dans la série au cinéma. On peut imaginer que la bouteille apparaitra, comme à l’accoutumée, au bar d’un casino ou dans une chambre d’hôtel, sans doute avec une conquête à proximité.