n ne peut pas le louper. L’arrêté municipal pris le 21 août par Béatrice de François, la maire PS de Parampuyre, figure en bonne place sur la page d’accueil du site de la mairie de cette commune girondine de 8500 habitants, aux portes du Médoc.
Désormais l’utilisation de produits phytos est « formellement interdite dans un périmètre situé à moins de 100 mètres de toute habitation ou espace public ». A l’intérieur de ce périmètre, seules sont autorisées « les préparations naturelles peu préoccupantes ». L’arrêté ne vise pas que les viticulteurs. En ligne de mire : les bailleurs sociaux qui, pour certains, utilisent des sociétés privées chargés des espaces verts, qui emploient des produits de synthèse.
La commune qui compte deux propriétés viticoles, château Clément Pichon et château Ségur, rejoint le combat du maire de Langouët qui a pris le 18 mai dernier un arrêté interdisant l’utilisation de produits phytos à moins de 150 mètres des habitations. Un arrêté attaqué par la préfète d’Ile et Vilaine devant le tribunal administratif.
La démarche de Beatrice de François, n’est pas nouvelle. En janvier dernier, elle avait présenté un premier arrêté qui avait été retoqué.

les viticulteurs

« Il y a des années que je milite pour une démarche globale environnementale. Ce texte n’est pas contre les viticulteurs. L’objectif est d’alerter l’Etat afin qu’il aide le monde agricole et que soient supprimés ces produits de synthèse. J’attends du président de la République qu’il revienne sur la prolongation du glyphosate et que des financements soient accordés pour la conversion en bio », répète Béatrice de François.
La préfecture a deux mois pour réagir. En attendant Beatrice de François va envoyer son arrêté aux 28 maires de Bordeaux métropole, histoire de les convaincre de rejoindre son combat.


Déjà, elle peut compter sur le soutien du collectif de parents d’élèves de la commune (fort d’une centaine d’adhérents) qui s’était mobilisé contre la construction d‘un collège face aux vignes du château Clément Pichon.
Ludovic Coutant, à la tête du collectif, ne cache pas sa satisfaction : « Nous avons mis la pression sur la maire de Parempuyre, en l’incitant à prendre exemple sur la commune de Langouët. Elle l’a fait. C’est honorable », lâche-t-il. Et d’ajouter : « Nous la soutiendrons dans ce combat ».