e 24 juillet, Claude Cochonneau, le président des chambres d’agriculture n’a pas mâché ses mots. « Ce n’est pas le moment de priver les agriculteurs de l’outil chambre d’agriculture qui est un bon outil de mutualisation permettant d’accompagner tous les agriculteurs y compris les plus modestes », a-t-il déclaré à la presse lors de la présentation du plan stratégique des chambres d’agriculture pour la période 2019-2024. Un plan très ambitieux qui définit trois priorités : l’accompagnement des agriculteurs dans la transition économique, sociétale et climatique ; la création de plus de valeurs dans les territoires et la restauration du dialogue entre le monde agricole et la société.
Ce plan fixe notamment comme objectif aux chambres d’accompagner 50 % des agriculteurs bio ; de proposer d’ici 2023 un conseil stratégique (un audit) à chaque agriculteur et de rencontrer les 160 000 agriculteurs susceptibles de transmettre leur exploitation d’ici 2026 pour préparer leur relève.
Mais ce plan pourrait être remis en cause si la baisse du financement des chambres venait à se confirmer. Dans le projet de loi de finance 2020, le gouvernement prévoit en effet de baisser de 15 % la taxe additionnelle sur le foncier non bâti qui est l’une des principale source de financement des chambres d’agriculture. « Nous demandons aux Pouvoirs publics d’être cohérents. Il nous faut les moyens de mettre en œuvre notre plan stratégique », a plaidé Claude Cochonneau.
« C’est un projet qui nous motive et qui est indispensable pour le monde rural. Nous sommes prêts à nous battre pour porter nos ambitions », a renchéri Sébastien Windsor, le 1er vice-président des chambres d’agriculture. Les représentants des chambres multiplient donc les rencontres avec le gouvernement pour lui faire prendre conscience des conséquences d’une baisse du budget alloué aux chambres. A suivre.