« Les maladies du bois sont un drame national. A cause d'elles, au moins 12 % du vignoble français est improductif. Cela représente près de 100 000 ha de vignes et une perte estimée à 1 milliard d'euros », a insisté Jean-Pierre Van Ruyskensvelde, le directeur général de l'IFV.
« Depuis trois ans, on constate une accélération de la mortalité des ceps. Chaque année, on peut ainsi avoir 5 à 7 % des pieds qui disparaissent », a ajouté Guy Vasseur, le président de l'APCA (Assemblée permanente des chambres d'agriculture). Ces maladies nuisent à la compétitivité de la filière.
La viticulture est un secteur clé de l'économie agricole française. Elle est pourvoyeuse d'emplois : « 600 000 directs et indirects », a rappelé Bernard Nadal, le président de l'IFV. Grâce aux exportations, les vins constituent le deuxième secteur en termes d'excédent commercial derrière l'aéronautique. Le fait qu'une partie du vignoble disparaissent n'est donc pas que le problème de la viticulture.
C'est pourquoi l'IFV et l'APCA veulent faire des maladies du bois une cause nationale. Tel est l'un des objectifs de la convention que les deux organismes ont signé aujourd'hui. Cette convention formalise des actions déjà engagées conjointement sur le terrain par les deux organismes pour accompagner les viticulteurs depuis longtemps. Mais elle vise aussi à développer leurs partenariats.