n cette année de renouvellement, « on signe les contrats avec sérénité », témoigne Franck Hagard, co-président des courtiers de Champagne, réfutant ainsi des rumeurs selon lesquelles des vignerons auraient des difficultés à trouver des acheteurs. Les ventes de bouteilles sur le marché français étant en baisse, le volume de raisin vendu par les viticulteurs progresse en effet chaque année depuis 2008. L’offre en raisin pourrait bientôt dépasser la demande du négoce.
« Il est vrai que le négoce est plus à l’aise pour choisir ses partenaires, mais ils souhaitent conserver leur approvisionnement, poursuit Franck Hagard. L’année 2017 a laissé des traces, mais ceux qui travaillent bien et qui ont des prétentions tarifaires cohérentes avec le marché n’ont pas de problème pour signer des contrats ».
Le niveau de rendement de l’appellation sera bientôt connu. Il devrait se situer vers 10 000 ou 10 200 kg/ha. Les négociants ou viticulteurs qui sont dans une belle dynamique commerciale auraient souhaité un volume plus important, approchant des 11 000 kg/ha. Certains négociants, en revanche, auraient plaidé pour un rendement qui passe sous la barre psychologique des 10 000 kg/ha.
Du côté des prix, pas de baisse à l’horizon, mais les hausses devraient être mesurées. « Cela se décidera en septembre, personne ne se découvre vraiment pour l’instant », décrit Franck Hagard.