ionnier du e-commerce du vin et des enchères en ligne, Idealwine, franchit une nouvelle étape dans l’authentifications des bouteilles en créant une application basée sur la technologie de radio-identification RFID (radio-frequency identification) elle-même liée à la technologie de blockchain*. Dans la pratique, cela se traduit par une étiquette infalsifiable collée sur le goulot (qui s’autodétruit si on essaie de la déplacer). Toutes les informations concernant le contenant et le contenu y sont consultables via l’application WIneDex. Mais surtout toutes ces informations sont stockées dans une « chaine de blocs » infalsifiable. Cyrille Jomand, PDG d’Idealwine explique : «Lors de l’expertise des bouteilles, nos experts engrangent de nombreuses informations, plus de 90 champs sont renseignés, avec les photos, les détails de provenance et de stockage (sauf le nom du vendeur, confidentiel)». Il était frustrant que ces données ne soient pas utilisées davantage. L’application permettra de consulter l’ensemble des informations, sans modification possible, et de garantir le transfert de propriété.
Pour réaliser cette innovation technologique, Idealwine s’est associé à la société Synvance. qui a construit la blockchain sur le réseau Ethereum. L’application sera disponible le 5 septembre mais le site WineDex explique déjà le détail de son fonctionnement. Le système a pour vocation première de sécuriser l’achat , de favoriser les échanges et de lutter contre le vol. Il semblait indispensable dans le contexte mondial de forte croissance des prix et de la demande, pour assurer le marché secondaire. A terme, il devrait être étendu aux producteurs qui pourraient ainsi authentifier les bouteilles avant leur sortie de chai. Cyrille Jomand envisage aussi une véritable tokenisation des vins, une plateforme qui permettrait d’acheter et de vendre en toute sécurité, sans jamais déplacer les flacons.
* La blockchain est un système informatique permettant de garantir la véracité de transactions en groupant des « blocs » dans une « chaîne » sans possibilité de retour ou de modification. Une sorte de grand livre de comptes infalsifiable que le législateur français définit comme « un dispositif d’enregistrement électronique partagé permettant l’authentification des opérations ».