es connaissances acquises sur la façon dont la bactérie se propage, grâce à la modélisation informatique, confirment l'importance des mesures prises pour lutter contre les foyers existants et instaurées par la Commission européenne, indique l'EFSA. La modélisation a par exemple illustré l'efficacité "relative" des zones tampons de différentes tailles pour contrôler une zone infectée, celle de contrôler les insectes vecteurs du pathogène, ou encore celle de raccourcir le délai entre la détection et la mise en œuvre de mesures de lutte, telles que l'élimination des plantes infectées et l'établissement de zones délimitées.


Certaines mesures de lutte chimiques et biologiques ont également été évaluées par les chercheurs de l'EFSA. Elles ne permettent pas de réduire que temporairement la gravité de la maladie dans certaines situations, mais « rien n’indique qu’elles puissent effectivement éliminer X. fastidiosa dans des conditions naturelles de terrain sur une longue période » précise l'agence européenne. L'évaluation confirme donc qu'il n'existe actuellement aucun moyen connu d'éliminer la bactérie d'une plante malade sur le terrain.
La modélisation a par ailleurs montré que les zones les plus à risque se situaient dans le sud de l'Europe, lié au climat. Mais qu'il existe cependant un « certain degré de variation » à cette règle générale, en fonction des sous-espèces concernées : X. fastidiosa subsp. multiplex (voir encadré) pourrait par exemple potentiellement s'établir plus facilement dans le nNrd de l'Europe que les autres sous-espèces.
Les quatre sous-espèces les plus fréquemment signalées sont fastidiosa, pauca, multiplex et sandyi. Chacune de ces sous-espèces présente un spectre de souches et de plantes hôtes spécifiques. La bactérie susceptible de toucher la vigne (maladie de Pierce) est de la sous-espèce fastidiosa.
La bactérie a été détectée pour la première fois en Europe en 2013, sur oliviers dans la région des Pouilles, dans le Sud de l'Italie (sous espèce pauca). En 2015 puis en 2016, les sous-espèces multiplex et pauca ont été signalées en France sur des plantes ornementales (Corse et Provence-Alpes-Côte d'Azur). En 2016, elle a été détectée sur vignes et d'autres arbres aux Baléares (sous-espèces multiplex, pauca et fastidiosa), puis vers Valencia en 2017 (multiplex) et Madrid en 2018 (multiplex). Autres découvertes : en Italie centrale, en Toscane, en 2018 (multiplex) et récemment, en 2019, au Portugal (Porto, multiplex). Des mesures d'urgence sont mises en place par l’UE dans toutes les zones affectées.