Tous les mois d’avril c’est pareil : on s’inquiète de la consommation de l’enveloppe », convient Didier Josso délégué à la filière vin de FranceAgiMer. A tort. Mais pas cette année car ce pourrait bien être la première où la viticulture française ne consommera pas les 280 millions d’euros d’aide européenne.

d'avances

La difficulté vient de la fin de l’obligation de demander des avances de paiement pour aides à la restructuration et à l’investissement. « Nous avons autant de dossiers de demande d’aide, mais moins de demandes d’avances. Cette année, les trois quarts seulement des demandeurs d’aide à la restructuration dans le cadre des plans collectifs ont fait une demande d’avance », illustre Didier Josso.
A cela s’ajoute le désintérêt pour l’aide à la promotion dans les pays tiers dû à toutes les difficultés et déconvenues rencontrées par les demandeurs. « Nous avons 240 dossiers pour 40 millions d’euros. Nous en attendions 500 pour 80 millions », détaille Didier Josso.
Selon les projections de FranceAgriMer, il pourrait rester jusqu’à 50 millions d’euros non distribués en octobre. Autrement dit, cette année, l’établissement public pourrait verser seulement 230 millions d’euros sur les 280 millions disponibles. Autant d’argent qui retournera dans les caisses de l’Union européenne.
Pour inverser la vapeur une seule solution : que tous les demandeurs d’avance confirment bien leur demande, contrairement à d’habitude, et que de nouveaux demandeurs se fassent jour.