C’est un réseau qui fonctionne bien pour le moment », explique Anne-Sophie Miclot, ingénieure à l’Inra de Bordeaux. Mis en place en 2017, l’observatoire national du déploiement des cépages résistants appelé Oscar regroupe aujourd’hui 69 parcelles sur 35 sites. « Le réseau a doublé entre 2017 et 2018 puisqu’en 2017 nous avions 34 parcelles réparties sur 14 sites. Et d’autres vont encore intégrer le réseau cette année », détaille Anne-Sophie Miclot. En 2018, 38 % des variétés suivies étaient des Bouquet (Inra), 38 % des variétés étrangères et 24 % des Resdur (Inra). « Les variétés Bouquet sont en classement temporaire. A partir du moment où un viticulteur veut en planter, il doit impérativement rejoindre le réseau Oscar », précise Anne-Sophie Miclot. Pour les autres variétés résistantes, l’intégration du réseau se fait sur la base du volontariat.
Au sein du réseau Oscar, l’IFT fongicide a été de 1,2 en 2017 et de 1,6 en 2018, contre 12,7 pour l’IFT de référence en 2016 (statistiques Agreste). « Cela représente une baisse de 90 % », précise Anne-Sophie Miclot. Comparé à l’IFT national dans les réseaux Dephy, la baisse est d’environ 85 %.
« En cas de pression de maladie, on recommande de réaliser un minimum de traitement pour favoriser la durabilité des résistances et éviter l’évolution des populations de pathogènes », détaille l’ingénieure.
Les membres du réseau Oscar (viticulteurs, caves coopératives, stations expérimentales) réalisent chaque année un suivi des maladies (mildiou, oïdium mais aussi les parasites secondaires), et des ravageurs. Ils notent les stades phénologiques, les caractéristiques agronomiques…
Des prélèvements de feuilles infectées par le mildiou et/ou l’oïdium peuvent également être effectués pour suivre l’évolution des populations des pathogènes et détecter tout risque de contournement.