e ton est net : « J’assume des faits que je n’ai pas commis. Je ne suis pas responsable et je ne veux pas payer pour des actes qui ne sont pas de mon fait " répète Pierre-Jean Larraqué, président du groupe LVI, Larraqué Vins International. De fait, c’est en mars 2013 que LVI rachète château Vernous, 49 ha, à Lesparre, AOC Medoc, cru bourgeois, au groupe Befra (Bernard Bessede et Bernard Frachet). En mars 2017, Pierre-Jean Larraqué, estime être devant l fait accompli : il découvre selon ses propos « l’affaire « qui remonte à 2012. L’affaire ? Elle est simple : Sylvie Berger, ouvrière viticole de 47 ans est employée au château Vernous depuis 2003, pour des travaux d’arrachage, pliage, épamprage. Elle se retrouve exposée aux pesticides, sans protection. En juin 2012, elle est victime d’une intoxication forte alors qu’elle travaille sur une parcelle qui a été traitée à deux reprises, les jours précédents. Dès lors, sa santé décline. En 2016, le diagnostic est là : elle est atteinte de la maladie de Parkinson. Janvier 2017 : le mal qui la ronge est reconnu comme maladie professionnelle par la MSA.
L’ouvrière viticole a saisi le tribunal de grande instance de Bordeaux qui vient de reconnaitre le caractère professionnel de sa maladie et la faute inexcusable de son employeur. Une première en Gironde.
Une expertise va être réalisée pour évaluer les préjudices subis par Syvie Berger. Le dossier a été renvoyé au 10 septembre prochain. En attendant Pierre-Jean Larraqué prévient : « J’attends cette date. Mais je me retournerai contre qui de droit ". Et de rappeler haut et fort sa politique environnementale et son souci de sécurité pour les 96 salariés employés au global sur les trois châteaux dans le giron du groupe ( Vernous, Le Virou et Barre Gentillot). Pour preuve, le château Barre Gentillot, AOC Graves de Vayres, racheté en mars 2018 est en cours de certification environnementale (HVE de niveau 3). Une certification déjà obtenue pour château Le Virou, AOC Blaye Côtes de Bordeaux, en juin 2017.