e temps que le président et le congrès des États-Unis s’accordent sur un budget, les activités gouvernementales sont à l’arrêt depuis le 22 décembre dernier. Après 25 jours de fermeture administrative, en faisant le « shutdown » le plus long de l’histoire américaine, de nombreux services fédéraux restent paralysés, y compris pour les vins et spiritueux. Comme le rapporte l’Institut du Vin Californien (Wine Institute) dans une note à ses adhérents, « la fermeture du gouvernement affecte des agences clés pour la supervision de la filière des alcools. Y compris le Bureau Fédéral de Contrôle des Alcools et Tabacs (TTB). »
Pas de certificats, pas d'importation
Alors que seul le TTB peut approuver Certificat d'Approbation des Étiquettes (COLA) et que cette formalité est obligatoire pour qu'une bouteille de vin puisse être dédouanée aux États-Unis, la paralysie gouvernementale actuelle ferme les portes du marché américain aux nouvelles références de vins, bières et spiritueux. Qu’elles soient importées ou étiquetées sur place. Si les importateurs américains peuvent toujours déposer une demande COLA sur le site du TTB, son étude ne pourra avoir lieu qu’à la levée du shutdown. Alors qu’aucun représentant de l’administration douanière ne peut être joignable le temps de ce blocage, le Wine Institute rappelle que la demande de COLA n'est cependant pas à renouveler à la moindre modification d’étiquette. Les changements de millésimes et d’assemblages ne nécessitent par exemple pas de COLA.
Les opérateurs ayant des caisses et containers coincés dans les zones douanières faute de COLAS doivent désormais prendre patience. Sachant que la levée du shutdown ne résoudra pas tout dans l'immédiat. En 2013, la paralysie budgétaire avait eu pour conséquence de tripler le temps de traitement des applications de nouvelles étiquettes une fois le TTB relancé.