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Le vignoble des vins sans indication géographique se développera-t-il ?
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Le vignoble des vins sans indication géographique se développera-t-il ?

2018 soufflait un anniversaire : celui des 10 ans de la réforme de l’OCM vin française qui a signé la naissance d’une nouvelle catégorie de vin, celles des sans IG. La catégorie est toujours peu visible en France.
Par Marion Sepeau Ivaldi Le 25 décembre 2018
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epuis leur création en 2008, l’Anivin, leur interprofession, se bat pour imposer leur nom : vin de France et non vin sans indication géographique. Mais 10 ans après leur création par l’OCM vitivinicole de 2008, force est de constater que les deux nomenclatures perdurent, s’affichant sur les lèvres tels un aveu partisan de la stratégie commerciale qu’il faudrait donner à la France vitivinicole. Il y a donc, dans l’Hexagone, les vins de France et les vins sans indication géographique, une seule et même catégorie pour deux ambitions stratégiques différentes : celui de l’occupation de toutes les strates du marché et celui de la création de valeur en dépit du volume. Les uns défendent de maintenir une productivité et éviter que la France ne dégringole dans le classement des pays producteurs mondiaux. Les autres misent sur la notoriété, l’image, la qualité comme trépied assurant et sécurisant le leadership mondial des vins français.

Les limitations de plantation en question

Pour leurs 10 ans, les vins de France n’ont pas connu de trêve dans cette opposition des pensées. En 2018, certaines régions, redoutant un « détournement de notoriété », ont à nouveau limité les autorisations de plantation des vins sans IG. Que s’est-il passé ? L’Alsace, la Bourgogne et la Champagne se sont vues rabrouées par le ministère de l’Agriculture concernant leur décision de limiter au maximum les autorisations de plantation. « L’administration a dit aux professionnels qu’ils ne peuvent pas invoquer le risque de détournement de notoriété pour interdire la plantation de vins sans IG en dehors de leur aire d’appellation », a relayé, Didier Josso, délégué à la filière vin de FranceAgriMer, à la suite du Conseil des vins du 14 novembre. En clair, il n’existe pas de base juridique pour interdire de planter des vignes sans IG près des appellations. La position de l’administration fait suite à un courrier de la Commission européenne rappelant à la France que les plantations de vins sans IG sont libres hors des zones délimitées des appellations. De quoi susciter, la crainte de se voir taper sur les doigts par Bruxelles. La situation n'est toujours pas, à ce jour tranchée, même après le conseil spécialisé du 20 décembre.

Dans ces conditions, 2019 verra-t-elle un virage dans la gestion des plantations de ces vins ? La Commission européenne regardera les décisions de près.

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Tous les commentaires (5)
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Cognac XO Le 04 janvier 2019 à 20:02:54
Mon cher Craoux...Il y a bien un vignoble français ou on peut faire 150-200 Hl/Ha sans apport d'eau et j'en ai la preuve indiscutable...C'est à Cognac...mais ce n'est pas pour des vins de bouche...Quoique....pour ceux qui aimeraient les vins secs.....et en plus, on est des VSIG avant de devenir du Cognac (après distillation...). Depuis peu, la région cognaçaise à demandé des droits de plantation pour justement produire des VSIG non-Cognac à destination justement des vins de bouche...pour justement et certainement, suite à la demande de certains négociants, faire des vins à echelle industrielle.(+ de 200HL/HA...) pour avoir un revenu à l'hectare conséquent...A voir et à mediter...
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craoux Le 03 janvier 2019 à 18:18:40
Pas d'accord cher ADIRIGNY avec votre analyse. Nous sommes en 2019 et il faudrait en finir avec cette vision franco-française trop datée et protectionniste pour les vins à IG. Le cadre réglementaire qui s'impose est désormais celui de l'UE (depuis la réforme de 2008). Avec l'AOP et l'IGP, il a fallu rhabiller nos AOC et autres VDP. Soit. Et l'ouverture faite au VSIG, de pouvoir sous conditions valoriser 1/la mention du cépage et 2/ l'année de récolte, a été introduite à ce moment là par cette réforme de l'OCM. Eh oui ! .. il était temps de reconnaître qu'un Merlot ou un Sauvignon pouvait tout simplement être produit sous le statut VSIG. Et il faut arrêter aussi de brandir cette menace des 250-300 hl/ha, c'est complètement insensé ! Dans quel vignoble français peut-on sérieusement envisager de titiller le 100/120 hl/ha sans apport d'eau ? ... je veux des noms ! ... et comme l'eau (> irrigation mais il faut pouvoir ... et y être autorisé) est DESORMAIS un bien précieux et partagé, je n'imagine pas une seconde qu'on s'orientera un jour en France vers la création d'un vignoble "industriel" VSIG irrigué à tout va ! Et pour rebondir sur le propos du 28 déc de B. Girard (ex-Vinadeis entre autres), je serais ravi que le "vin made in France", destiné à une consommation amicale et décomplexée, puise sa source dans le VSIG car les IGP n'apportent pas vraiment de garantie en terme qualitatif (j'ai déjà donné mon opinion sur ce point) . Et je dirais même que la plupart des cahiers des charges IGP sont calibrés sur des dispositions vraiment peu contraignantes : tout producteur de VSIG consciencieux et rigoureux satisfait aisément aux critères "imposés" en IGP (je mets mon joker pour quelques trucs tarabiscotés du CDC IGP Oc). La logique du modèle IGP m'échappe totalement : si on enlève la possibilité de mentionner nom du cépage / année de récolte, qu'apporte l'IGP ? Au mieux, c'est une pâle copie de l'AOP. Avec le même défaut à mes yeux pour la grosse masse (je ne parle pas bien entendu du cas des "pointures" placés sur le créneau haut de gamme et prix de folie .. l'exigence dès la récolte des raisins est une règle absolue) : le contrôle interne est lourd à gérer mais il n'est pas (voulu comme) un filtre qualitatif et organoleptique. La filière pourrait faire des économies en se limitant à un avis que formulerait l'œnologue DO qui signe les BA de chaque lot revendiqué > l'œnologue vérifierait le respect des critères œnologiques requis et validerait - ou pas - la "dégustation"). A la filière IGP de réfléchir à simplifier et travailler sur la limitation de ses coûts, et à re-crédibiliser le sceau "IGP" (AOP même combat). Parallèlement, je maintiens qu'il serait bien que la réglementation UE et franco-française n'ostracisent plus le VSIG. A l'ANIVIN de s'atteler à la tâche.
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ADIRIGNY Le 02 janvier 2019 à 16:42:57
Je serais moins sévère que CRAOUX sur l'utilisation des termes "Château", "domaine", et des mentions liées ("mise en bouteille ..."). Historiquement, ces termes ont été réservés en 1921 aux vins à appellation d'origine naissants, qui n'étaient pas encore AOC (nées en 1935), pour les distinguer des autres vins et notamment, à partir de 1935, des vins à appellation d'origine simple dont certains reprenaient des noms d'AOC. Il s'agissait donc de distinguer de bons vins AO ayant faits des (gros) efforts du tout venant. A la naissance des "vin des pays" puis des IGP au niveau UE, ceux ci ont revendiqués (1968) et obtenus le droit d'utiliser certains de ces termes, notamment "domaine", pour que les producteurs, qui avaient aussi fait des efforts, puissent se distinguer des vin de table, dont la plupart restaient basiques, premiers prix vendus en mapous et autres cubis ou bouteilles plastique. Les "vins (de France)" qui ne sont ni AOP ni IGP ont finalement obtenu, en 2010, en France, le droit d'afficher des noms de cépages (à l'instar de ce qui se pratiquait déjà dans d'autres pays de l'UE), ce qui a entraîné une montée en gamme qualitative pour les plus motivés et talentueux des producteurs. Faut-il pour autant accorder le droit d'utiliser tout ou partie de ces termes, historiquement liés aux vins à IG ou AO, à tous les VSIG ? seulement à ceux qui revendiquent un nom de cépage et font l'objet d'un contrôle, au moins déclaratif, minimum ? et aussi à ceux qui seront produits massivement à 250-300 hl /ha dans des vignobles industrialisés pour être compétitif à l'export ? on peut en discuter. En attendant, il existe divers moyens de tourner ces contraintes pour les plus imaginatifs : tous les termes non réservés ( cf article 7 du décret 2012-655 du 4 mai 2012) sont libres pour les VSIG : maison, cellier, pavillon, cave, .... et certains ne s'en privent pas, y compris des négociants ....
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Cognac XO Le 30 décembre 2018 à 08:04:57
Je remercie Craoux pour son analyse pertinente....Jje pense que les vins sans IG ont de beaux jours devant eux...pour reconquérir le marché national en développant une gamme de vins techniques,de qualité et facile à boire, et en développant une marque commune, comme "Freixenet" l'a fait pour ses mousseux....Tout simplement....A partir de là, une clientèle plus jeune sera plus enclin à la consommation de cette marque, en s'identifiant à elle, et la filière ne pourra que se féliciter d'avoir conquis de nouveaux consommateurs, qui plus tard, se tourneront vers des appellations plus prestigieuses...et le marché rapportera à tout le monde...
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craoux Le 25 décembre 2018 à 18:48:27
Un des problèmes pour le Vin de France est que son producteur qui souhaiterait privilégier de le valoriser lui-même ne peut pas vraiment. Eh oui, la réglementation UE est purement et simplement discriminatoire avec les VSIG (étiquetage - désignation) puisqu'on prive le PRODUCTEUR de pouvoir mettre en avant des mentions qui sont strictement réservées (et POURQUOI ?) aux IGP - AOP : par exemple, le producteur ne peut pas mentionner le nom de son domaine, ni porter "mise au domaine" sur l'étiquette ! ... C'est inique. Et pourquoi avoir réservé ces privilèges de valorisation aux seules AOP et les IGP ? ... j'ai pour partie une petite idée : l'encadrement des productions à IG "nécessite" un maillage d'ODG (en France), de structures syndicales quoi ! Et il faut bien "légitimer" ce parasitage gestionnaire par quelques "privilèges" .. Et si on donnait au Vin de France (et au VSIG dans l'UE) les mêmes armes pour se positionner sur le marché ? ... En quoi un Vin de France (ou VSIG dans l'UE) correctement élaboré, portant le nom de cépage Merlot, serait-il moins intéressant que la plupart des IGP "Merlot" ou que ces AOP qui mettent en avant "Merlot" ? Pourquoi l'étiquette ne nous renseignerait-elle pas sur son producteur, son nom de domaine et sa mise ? ... C'est énorme de se soumettre ainsi. L'ANIVIN devrait être vent debout sur cette distorsion de concurrence réglementaire ! Quant au contrôle interne en AOP ou IGP (permettez que je rigole un brin ! c'est le consensus mou ... même en Oc on a inventé la notion de "lot en prévente" pour prioriser le passage au contrôle interne > vous vous voyez recaler un lot avec de tels enjeux ? ) quelle garantie "plaisir" apporte-t-il sérieusement ? J'aimerais que soit évalué ce que coûte chaque année aux filières concernées les procédures AOP et IGP ! Pour un filtrage "qualitatif ou de conformité" (rejets à la reconnaissance en IG) qui n'est pas loin du foutage de g ... Ah j'arrête là.
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