Les très belles qualités devraient bien partir et se vendre au moins au même prix que l’an passé. Mais le marché va être très concurrentiel pour les vins basiques », pronostique Alain Desprats, directeur du syndicat de l’IGP Côtes de Gascogne. Un blanc dont le prix moyen de campagne 2017/18 s’est établi à 86,6 €/hl. François Faget, se veut tout aussi prudent. « Le marché va être plus compliqué. Je ne suis pas certain d’écouler mes plus belles cuves à 90€ /hl, comme l’année dernière. La concurrence des vins d’Espagne, d’Italie est bien là. Nous sommes face à une offre pléthorique. Il y aura une tension sur les prix du fait de récoltes importantes », s’inquiète ce viticulteur de Condom, qui vend l’essentiel de sa production en vrac, soit 5 à 6000 hl par an.
De son côté, la coopérative CVG (5000 ha, 560 coopérateurs 450 000 hl, 100% vrac) mise sur des prix en hausse avec sa stratégie bien rodée. « Nous ne voulons rien subir. Aussi dès juillet, nous avons défini les profils aromatiques avec les négociants et nous avons donné nos offres de prix. Nous sommes sur des cours supérieurs au prix moyen de la campagne 2017/18 », affirme Eric Lanxade, directeur commercial de la coop.