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Malaisie
Wine Daddy enseigne le vin aux malaisiens

Dans un pays qui ne produit que du vin de fruit du dragon ou d'ananas et consomme du vin de riz ou de noix de coco, Prakash (alias Wine Daddy) s'est donné une mission : enseigner ce qu'il sait aux malaisiens.
Par Eva Lucenet Le 17 novembre 2018
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Wine Daddy enseigne le vin aux malaisiens
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rakash, véritable passionné, a créé son entreprise en 2011 à Kuala Lumpur, après avoir fait sa propre éducation en Afrique du Sud à Le Cape Wine Academy.  En Malaisie, l'engouement pour l'alcool a commencé avec le cognac dans les années 1950... mélangé avec du Coca-Cola ou du Sprite. L'intérêt des malaisiens pour le vin est nouveau et tout reste à apprendre. C'est ici que Wine Daddy entre en scène. "Le vin dans ce pays est parfois un accessoire snob pour montrer aux autres qu'on a de l'argent, ce qui rend la tâche difficile quand on veut enseigner", se désole-t-il. En effet, le prix d'une bouteille en Europe triple à son arrivée en Malaisie, ne rendant pas la consommation accessible à tout le monde.

 

Prakash s'est tout d'abord consacré aux cours de dégustation directement à son domicile avant d'organiser des diners durant lesquels il reçoit un chef de "Cordon Bleu", la meilleure école de cuisine à Kuala Lumpur. "La cuisine asiatique n'est pas facile à accorder avec les vins, mais c'est un exercice très intéressant." Les cours sont principalement dispensés aux Malaisiens, seulement 10% de touristes y assistent, et 20% lors des diners. Ils se déroulent de la manière suivante : un quart d'heure dans sa cave au sous sol, trois quarts d'heure de théorie adaptés au niveau de connaissance et de l'intérêt de son auditoire, suivis de 2 heures de dégustation.

 

Cours d'accords mets et vin par un passionné

Wine Daddy organise également des expériences d'accords mets et vin différentes : il apporte ses bouteilles et ses verres à pied dans un restaurant choisi au préalable, en fonction du menu qu'il souhaite faire découvrir à ses clients. La leçon du jour sera dispensée à Heong Kee, un restaurant ayant beaucoup de succès auprès des locaux pour un plat en particulier, cuisiné depuis plus de 30 ans. Il s'agit d'un poulet disposé dans du papier puis recouvert d'argile et finalement plongé dans des cendres pour une cuisson de 6 heures. La volaille fond dans la bouche et (surprise!) est farcie avec des dattes et des baies de goji. Elle est accompagnée de riz, légumes, tofu frit, salade cuite et parsemé de gingembre. Pour s'accorder avec ces saveurs, Prakash a choisi un cava qui même sous les ventilateurs se réchauffe très vite. Il ne faut pas traîner. "Le regard sur leur visage quand ils goûtent ce poulet : je ne vis que pour ça."

 

Oenotourisme à l'étranger

L'expérience ultime que peuvent vivre les malaisiens avec Wine Daddy est d'en apprendre plus sur le vin directement dans les pays producteurs. Depuis ces 5 dernières années, des voyages ont été organisés en France, Espagne, Australie, Nouvelle-Zélande, Inde et Ouzbékistan. Ce dernier a visiblement beaucoup à offrir d'après Prakash : un tourisme naissant, une nourriture excellente et il commence à proposer des vins intéressants. Chaque repas est une occasion pour faire découvrir les vins de la région où le groupe se trouve. Mais pas seulement.

Les malaisiens sont victimes d'une forte culture du travail, ne profitent que de trois semaines de vacances en tout et pour tout sur une année et subissent une importante pression managériale. Sean, amateur de vin et cadre à Kuala Lumpur en témoigne : "Si je désire poser deux semaines consécutives, mon patron me répondra que ce n'est pas la peine de revenir." Ainsi, les seules vacances obtenues doivent être mises à profit et ne pas être uniquement orientées vers le vin, l'objectif étant de diversifier les activités et les plaisirs.

Lors d'un voyage autour de la Margaret River dans l'Ouest de l'Australie, les oenotouristes pourront vivre d'autres expériences que le tour des domaines de cette célèbre région viticole, comme par exemple l'observation des baleines. Le montant total d'un tour "vin et safari" de 19 jours en Afrique du Sud s'élèvera à 20 000 Ringgit, soit environ 4 200 €. Chaque voyage est limité à 6 malaisiens, qui deviennent systématiquement les amis de Prakash dont la devise est "Bons vins, bonne nourriture, bons amis."

 

Tags : Tourisme
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