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Mildiou
Quelle stratégie de lutte a été la plus économiquement performante ?

Raisonner l'achat de ses produits anti-mildiou sur le seul critère du prix n'est pas la bonne stratégie. La preuve cette année dans le Languedoc, amenée par un distributeur de produits phytos.
Par Juliette Cassagnes Le 30 octobre 2018
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L

a société Péris (Béziers) distribue, au travers de ses 15 magasins implantés dans l'Hérault et l'Aude, des produits phytosanitaires pour la vigne. Elle y détient plus de 45% de parts de marché volumes. Son directeur, Laurent Péris, a chiffré le coût supplémentaire engendré par les traitements anti-mildiou que les vignerons ont dû effectuer lors de cette campagne 2018 pour protéger leurs récoltes.

Pour les vignerons qui bénéficient d'un suivi et de conseils de la part de l'entreprise, entre 2 et 3 applications supplémentaires ont été nécessaires par rapport à une campagne « normale », soit au total entre 6 et 7 traitements, contre 3 ou 4 habituellement. Le coût supplémentaire a donc été de « maximum 150€/ha ». « Ils ont employé une stratégie préventive qui a été nettement plus efficace ; pour 100 ou 150€/ha investi en plus, ils ont obtenu une très belle récolte, meilleure même qu'il y a deux ou trois ans », commente le responsable.

Une mauvaise prise en compte des risques

Les autres clients, qu'il qualifie de « volatiles » ou « d'opportunistes » et qui ne représente pas la majorité, fixent eux-mêmes leur programme de protection, sans recours à un conseiller extérieur ni OAD, ou en cherchant un coût minimum. La hausse du nombre d'applications a été encore plus important : « Ils ont dû effectuer environ 8 traitements, soit 3 ou 4 de plus par rapport à une année normale, souvent avec des produits de rattrapage », explique Laurent Péris. Le surcoût est donc lui-aussi supérieur, d'environ +200€/ha en moyenne :  « Le coût moyen de leur protection anti-mildiou a été doublé, en passant de moins de 200€/ha à 400-450€/ha cette année », poursuit celui-ci. Et si l'on tient compte des dégâts occasionnés sur leur récolte, cette perte est encore plus importante...

Un traitement = un investissement

Selon lui, une partie des vignerons continue donc d'avoir de « mauvaises prises en compte des informations et de la gestion du risque », un constat qui serait également partagé par les autres distributeurs de la région. « Il faut considérer le traitement non pas comme une dépense mais comme un investissement, conclut-il ; cette année, investir l'équivalent de 2,5 hl de vin supplémentaire a permis d'éviter d'en perdre 40 ou 50 hl ». Un retour sur investissement qui ne peut bien-entendu se vérifier qu'à condition que tous les autres paramètres liés aux traitements soient eux-aussi bien maîtrisés : réglages du pulvérisateur, cadences respectées, etc.

Le coût du mildiou : une augmentation de 25% du poste « phytos » en 2018

Le cabinet-comptable Exco Languedoc (membre d'AgirAgri), implanté sur ces deux départements de l'Aude et de l'Hérault, a extrait, à partir de l'exercice 2017, les données comptables d'un échantillon d'exploitations viticoles. Celui-ci représente 900 ha de vignes.

Il en ressort qu'une augmentation moyenne de +165€/ha pour le millésime 2018 représenterait une progression de 25% par rapport à la charge / ha moyenne du poste phytosanitaire de 2017 (qui atteint 523€ / ha environ sur l'échantillon).

« Néanmoins, le poids des dépenses phytosanitaires ne représente que 13% en moyenne du coût de production global de la culture », relativise Claire Vidal-Bessonnet, consultante chez Exco. Ce dernier s'élevant à 4300€/ha pour l'échantillon sur la récolte 2017. Ainsi, si l'on prend comme élément de comparaison ce coût de production global, la progression enregistrée cette année est inférieure à 5%.

Une analyse par type d'exploitation, en coopératives ou caves particulières, a également permis de constater des écarts importants en termes de coûts de production et de dépenses phytos : ils sont nettement plus élevés chez les secondes.

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