a loi sur l’agriculture et l’alimentation a été définitivement adoptée le 2 octobre par le parlement. A date, c’est un grand scepticisme qui plane sur ce qu’apportera le texte (que défend la députée Marie-Christine Verdier-Jouclas ici). Le rééquilibrage des relations commerciales est un exemple de la nébulosité actuelle. La construction des tarifs se fera à partir des coûts de production sous l’égide des interprofessions, ce qui conduit à créer des indicateurs de prix. Un travail qui doit être réalisé sans tomber dans le piège de l’entente sur les prix. On voit mal comment les interprofessions vont prendre un tel risque en l’absence de garanties officielles leur assurant d’être dédouanées de cette pratique illégale.
Par ailleurs, les coûts de production seront forcément en augmentation en 2019 avec la fin de l’exonération sur les salaires des travailleurs saisonniers. La fixation des indicateurs de prix commencera donc avec un enjeu de taille, parvenir à répercuter au commerce, donc au consommateur, cet allégement pensé pour amortir les écarts de coût de la main d’œuvre avec nos concurrents européens. De quoi relancer dans les linéraires la concurrence entre les vins français et étrangers. Mais, que la production se rassure, la nouvelle loi a pensé à tout. Elle prévoit un meilleur étiquetage des bouteilles de vin pour qu’aucune confusion sur le pays d’origine de production ne soit possible. Il faudra donc compter sur le patriotisme d’achat des consommateurs et croiser les doigts pour que leur porte-monnaie ne leur dicte pas une autre voie.